Histoire de Guyancourt

Carte postale Guyancourt église St Victor

Le territoire de Guyancourt puise ses origines dans la Préhistoire et son identité s’est largement forgée au cours de l’histoire par sa proximité avec Versailles puis par son rôle décisif dans l’aventure urbaine représentée par la Ville Nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Son histoire conjugue permanences et dynamisme, passé rural et modernité urbaine.

Une ville nouvelle, vieille de 6000 ans !

Guyancourt a 6000 ans d’histoire. L’homme y est présent depuis le néolithique. Les sites de Bouviers, Troux et Villaroy ont révélé de nombreux témoignages de cette lointaine occupation humaine sous formes de flèches, grattoirs de silex et haches polies. En 1892, un agriculteur en labourant son champ retrouva une urne en terre cuite contenant 75 Kg de pièces romaines !

Mais d’où vient « Guyancourt » ?

Le premier document écrit où figure le nom Guyancourt avec certitude ne date que de 1262 : Philippe de Guyancourt dote sa fille Ysabelli, religieuse à l’abbaye de Port-Royal, d’une rente viagère.

Pourtant, certains historiens dont l’abbé Leboeuf associent l’origine de Guyancourt avec Guy de Chevreuse qui vécut au XIème siècle. Le nom viendrait du latin « Guidonis Curtis » (la cour, ferme et terres de Guy) ce qui signifie la propriété de Guy. Guidonis Curtis serait ensuite devenue Guidoncourt, puis Guiencourt, Guyencourt et au fil du temps Guyancourt….. Mais, aucune source manuscrite ne vient malheureusement attester ce lien avec Guy de Chevreuse. Aujourd’hui, certains historiens pensent également à une origine germanique remontant à l’époque des invasions.

Au temps des seigneurs

À la fin du Moyen Âge, Guyancourt est morcelée en une multitude de petits fiefs qui changent fréquemment de propriétaires relevant de seigneuries indépendantes les unes des autres dont la seigneurie de Guyancourt. Cependant, sont déjà dessinés sur notre territoire des lieux de vie issus des centres de défrichement et qui forment quatre hameaux : Bouviers, La Minière, Troux et Villaroy. Le village, quant à lui, s’organise autour d’une église construite à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle à l’emplacement d’un lieu de culte plus ancien encore (VIe ou VIIe siècle) et autour d’une maison forte située à environ 200 mètres au nord.

Jusqu’au XVIIème siècle, de nombreux seigneurs vont vivre et prospérer sur ces terres du plateau situées auprès de la Vallée de la Bièvre. On peut citer certaines familles illustres comme la famille de Thiellement, la famille de Guyencourt, la famille de Piedefer, la famille de Braque et la famille de Bérulle. Pierre de Bérulle, vicomte, est le dernier seigneur de Guyancourt puisqu’il vend son domaine au Roi Louis XIV en 1693, notamment les dépendances de Bellebas et du Val Saint Nom.

Le Grand Parc du Roi Soleil

Petit à petit, Louis XIV achète autour du château de Versailles toutes les propriétés afin de profiter de 6000 hectares, réserve de chasse. Les terres sont louées à bail à des fermiers laboureurs, d’autres sont laissées en friches. L’enceinte du Grand Parc de Versailles s’étale sur 43 kilomètres et englobe une quinzaine de paroisses dont Guyancourt. Le village presque totalement intégré dans le Grand Parc possédait deux portes : celles de la Minière et du Désert qui permettaient l’accès au Petit Parc du château. Quelques bornes frappées d’une fleur de lys, vestiges du passé royal de notre ville, ainsi que La Rigole de Guyancourt (encore à ciel ouvert sur une bonne partie du territoire) évoquent le souvenir du savant système hydraulique qui permettait d’alimenter bassins et jets d’eau, splendeurs du château de Versailles.

Une même loi et coutume pour tout le royaume

C’est ce que réclament, entre autre chose, les Guyancourtois en ce début d’année 1789 dans le célèbre cahier de doléances conservé aux Archives départementales des Yvelines. À cette époque, les 4/5ème du territoire appartiennent au Roi et le reste à l’Abbaye de Port Royal. Les durs hivers ont provoqué des moissons médiocres et les paysans de Guyancourt vivent des temps difficiles comme partout en France. Les Guyancourtois réclament notamment l’abolition des privilèges, une égalité fiscale pour les trois ordres, mesures annonciatrices de la Révolution Française.

Vive l’agriculture !

Après 1789, les fermes sont acquises par les riches fermiers royaux. Dominée par les riches propriétaires terriens que l’on retrouve à la tête de la municipalité jusqu’à la Libération, la population de Guyancourt évolue peu tout au long du XIXème siècle et du début du XXème siècle. Les riches fermiers accentuent leur pouvoir en concentrant les terres grâce aux mariages. En 1901, 614 habitants (141 maisons) vivent principalement grâce aux cultures de blé, à l’avoine, à la betterave, au fourrage et à la pomme de terre.

La vie n’est pas un long fleuve tranquille

La vie quotidienne qui s’écoule dans ce cadre aussi champêtre est bousculée à Guyancourt comme partout en France par des épisodes de guerres et de violences. D’abord, en 1870, les Prussiens qui ont envahi une partie de la France répandent la terreur à Guyancourt. Les maisons sont pillées et plus de 400 habitants s’enfuient ! Puis, la Grande Guerre emportera 36 de nos Guyancourtois dont les noms figurent sur le monument aux morts.

Enfin, la Seconde Guerre mondiale n’épargnera pas non plus notre ville. Dés 1940, la mairie, la Maison Blanche à Bouviers (l’Ermitage) et le Presbytère sont occupés par les allemands. L’aérodrome, utilisé comme base par les avions de la Luftwäffe, devient un point stratégique au même titre que la gare de triage de Trappes. C’est pourquoi la ville fut particulièrement exposée aux bombardements. Guyancourt sera libéré le 24 août 1944. La veille, deux jeunes résistants Jean Lanot et Jean-Roger Allviger étaient fusillés par les nazis au Bois-Robert, une stèle et une rue portent aujourd’hui leur nom pour leur rendre hommage.

La nouvelle ville de Guyancourt

Après la guerre, la municipalité communiste conduite par Ernest Defay, entreprend de moderniser la vie à Guyancourt. Les HLM du square Ernest Defay (1957) puis les terrains de la Noël et des « 40 arpents » où seront construits de nouveaux logements marquent un premier pas dans l’évolution du bourg.

En 1965, le Général De Gaulle lance le programme d’aménagement de la région parisienne dans le but de maîtriser l’urbanisation et le logement face à une démographie exponentielle. L’Etat décide de créer une ville nouvelle autour du Plateau de Trappes où les expropriations sont facilitées par la concentration des terres agricoles.

En 1974, Guyancourt accueille les habitants des 1096 logements sociaux du Pont du Routoir et c’est à partir de 1983, sous l’impulsion de Roland Nadaus et de son équipe, que Guyancourt qui comptait 1 117 habitants en 1962 sort de l’ère rurale. Les quartiers du Parc et des Garennes sortent de terre au début des années quatre-vingt. Partout les écoles s’ouvrent pour accueillir des milliers d’enfants. Tout va à toute vitesse… Les Saules apparaissent, puis le quartier de l’Europe, Villaroy, au début des années 90… Enfin, la Marre Jarry (début 2000) complète et rééquilibre harmonieusement le quartier du Pont du Routoir, dernier grand chantier de ce nouveau Guyancourt !

De nombreux atouts hérités de l’histoire

Guyancourt construit l’intercommunalité de demain aux côtés de six villes : Élancourt, Magny-les-Hameaux, Montigny-le-Bretonneux, Trappes, La Verrière et Voisins-le-Bretonneux. La Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines est créée au 1er janvier 2004 succédant au Syndicat d’agglomération Nouvelle (SAN). Guyancourt n’en perd pas pour autant son identité, bien au contraire. Elle s’ouvre sur l’Europe en prenant pour villes jumelles Linlithgow (Écosse) et Pegnitz (Allemagne) et sur le monde avec Comé (Bénin).
En 2016, l’intercommunalité s’agrandit et la Communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines compte désormais 12 Villes : Coignières, Élancourt, Guyancourt, La Verrière, Les Clayes-sous-Bois, Magny-les-Hameaux, Maurepas, Montigny-le-Bretonneux, Plaisir, Trappes, Villepreux, Voisins-le-Bretonneux.

Dynamique, Guyancourt devient le berceau de l’université et attire très vite les entreprises les plus prestigieuses : Caisse Nationale du Crédit Agricole, Renault et son Technocentre, Challenger Bouygues,… Naturelle, Guyancourt laisse la part belle aux espaces verts et bleus – forêts, bois, parcs, jardins et étangs – qui représentent plus de la moitié de son territoire. Solidaire, elle offre une place à chacun, grâce à une politique sociale qui se décline dans tous les secteurs (enfance, emploi, logement…).

Riche de son passé, notre ville l’est aussi de son présent. Quant à son avenir, c’est avec vous, Guyancourtois de souche ou venus d’ailleurs, qu’elle l’écrira.

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