Après la Grande Guerre, Guyancourt

Expo grande guerre

La période 2014-2018 a vu la célébration du centenaire de la Première Guerre mondiale.

De nombreuses commémorations, expositions et ateliers ont été menés au niveau européen, national et local. Ces quatre années ont été l’occasion de se représenter ce que furent les vies de nos ancêtres sur le front et à l’arrière ;  de comprendre comment cette guerre, qui fut mondiale, a profondément modifié nos sociétés et nos modes de pensés.

L’exposition

La ville de Guyancourt a conçu l’exposition « Après la Grande Guerre, Guyancourt », en partenariat avec les collèges des Saules et Ariane. Cette exposition a été présentée entre novembre 2018 et juin 2019 à l’Hôtel de Ville et dans les équipements de la Ville.

L’histoire présentée ici est celle d’un Guyancourt et d’une France qui sortent de la guerre, du formidable élan de modernité qui soulève le pays ; des individus, blessés de guerres, prisonniers, femmes, veuves et orphelins, qui se reconstruisent ; du devoir de mémoire qui naît tandis que les Français souhaitent oublier leurs souffrances ; d’une économie qui se redresse, d’une société qui se transforme, vu par le prisme de la commune de Guyancourt.

 

La Première Guerre mondiale a durement touché le monde paysan. Après le lourd tribut en vie humaine et la destruction des terres cultivables, les campagnes françaises doivent s’adapter à l’essor de l’industrie, au changement des structures agricoles et au départ des travailleurs pour la ville. Mais c’est aussi une période d’innovation et de modernisation : à Guyancourt, les années 1920 sont celles de l’arrivée de l’électricité dans les foyers.

 

Pendant toute la durée de la guerre, les femmes ont fait tourné les usines, ont cultivé les champs et remplacé les hommes dans les métiers indispensables. Pour beaucoup d’entre elles, le retour imposé dans les foyers a démontré un manque de reconnaissance de leur engagement.

Ainsi les mouvements féministes reprennent dans les années 1920 pour réclamer le statut de citoyenne à part entière, et en premier lieu le droit de vote. Le long chemin vers l’émancipation passe alors par l’accès progressif aux études et au monde du travail, et s’observe dans les nouvelles tendances de la mode.

Combat des femmes

La Première Guerre mondiale plonge près de 600 000 veuves de guerre et 986 000 orphelins dans la détresse. Les conditions difficiles dans lesquelles vivent nombre de veuves de poilus, qui ne peuvent plus subvenir correctement à l’éducation de leurs enfants, incitent l’État à prendre des mesures en instaurant un dispositif unique en Europe : les Pupilles de la Nation.

Veuves et orphelins

C’est un drame intime qui touche les familles des 1,4 millions de soldats morts au front, mais aussi un deuil collectif pour une nation traumatisée. La décision de faire du 11 novembre un jour du souvenir, la création de lieux de mémoire (tombe du soldat inconnu, nécropoles) et l’érection de milliers de monuments aux morts sont autant de briques construisant, une à une, le devoir de mémoire.

Devoirs de mémoire

Dans les années 1920, la société française hésite entre la reconnaissance pour le sacrifice de ses soldats et le besoin d’oublier rapidement les malheurs de la guerre. Les 3,6 millions d’hommes blessés, parmi lesquels les « Gueules cassées » sont le rappel le plus visible des traumas de la guerre, éprouvent le besoin de se réunir en association d’anciens combattants.

En parallèle, la médecine connaît de grandes avancées, issues de l’expérience des blessures de guerre : radiologie, chirurgie, découverte et traitement des traumatismes psychologiques, vaccination.

La priorité des instituteurs et institutrices d’après-guerre est de remobiliser les élèves dont l’apprentissage a été perturbé par la guerre et les deuils.

La grande nouveauté est l’émergence de l’hygiène sociale. Des inspections médicales sont organisées pour lutter contre les maladies (tuberculose) et l’alcoolisme. Il s’agit d’encourager la propreté des enfants ainsi que des locaux : nettoyage régulier, aération des salles de classes, équipement en lavabos et toilettes sont les nouveaux vecteurs d’une vie saine.

Les adultes bénéficient aussi du travail des instituteurs, avec l’ouverture de cours du soir et, à Guyancourt, le développement de la bibliothèque et du cinéma scolaire.

L'école en temps de paix

Remerciements particuliers à

  • Le comité scientifique de recherches Annick Adam, Pascal Dubois et Liliane Gex.
  • Les services de la ville de Guyancourt, particulièrement le service des Archives et du Patrimoine et le service Action Culturelle.
  • Les classes de 3e 2 et 3e 3 du collège Les Saules encadrées par madame Chloé Thaler et madame Hélène Foucault ; ainsi que madame Sonia Salesses, professeur d’arts plastiques.
  • Les classes de 3e 2et 3e 3 du collège Ariane encadrées par madame Chloé Gillet et madame Juliette Beillard.

Guyancourt - Département des Yvelines - Centenaire grande guerre

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