Un budget au plus proche de vos besoins
Le Conseil Municipal a voté le 5 avril dernier le budget pour l’année 2022, marqué par la volonté de la Ville de poursuivre son projet municipal malgré les contraintes qui s’accumulent.
Années après années, les marges de manoeuvre budgétaires s’amenuisent pour la Ville, au rythme du désengagement toujours plus important de l’État, de la diminution des leviers financiers dont elle dispose, à l’image de la suppression de la taxe d’habitation, ou de la hausse subie des mécanismes de solidarité entre communes.
Le budget en chiffres
Le budget de la commune est composé de deux parties : le fonctionnement et l’investissement comprenant chacune des dépenses et des recettes. Contrairement à l’État, la Ville doit équilibrer son budget.
- Budget total : 66,2 M€
- La section de fonctionnement : 50,4 M€
- La section d’investissement : 15,8 M€
Bien gérer ne suffit plus
Ces dernières années, la bonne gestion de l’équipe municipale (économies d’énergie, rationalisation des m² dont la ville est propriétaire, diminution des dépenses de fonctionnement…) a permis de continuer à investir dans des projets structurants et de poursuivre son projet de ville ambitieux, axé sur les solidarités, la transition écologique, l’éducation, la jeunesse et la participation de toutes et tous à la vie locale.
Mais son action volontariste en termes d’économies ou de maintien de l’attractivité économique sur son territoire ne suffit malheureusement plus, devant l’étau financier qui frappe Guyancourt, mais aussi de nombreuses communes françaises.
Des dotations et subventions en baisse constante
Cette année encore, les dotations de l’État diminueront de 281 000 euros.
En huit ans, ce sont plus de 4 millions d’euros qui ont ainsi été supprimés pour notre collectivité.
Les villes ne perçoivent plus que la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties.
Guyancourt se réjouit de la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales pour le pouvoir d’achat des habitants. Mais cette recette assurait une certaine autonomie financière pour les communes. La compensation de l’État n’est pas garantie dans le temps et est figée à 2019. La taxe d’habitation demeure en revanche pour les résidences secondaires et pour les locaux vacants mais son taux est également figé depuis 2019 jusqu’en 2023.
Le département et l’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines ont, au fil des ans, supprimé nombre de subventions, fonds de concours ou aides de fonctionnement dans des domaines tels que la culture, la petite enfance ou le social.
Dans le même temps, d’autres recettes, telles que les subventions provenant de la CAF, ont également diminué.
Hausse des dépenses contraintes
Contribution massive au FPIC pour la première fois
Alors que Guyancourt était jusque-là exonérée du Fonds national de Péréquation des ressources Intercommunales et Communales (FPIC), mécanisme de solidarité entre communes au niveau national, en raison d’une dérogation appliquée aux territoires issus de l’agglomération, la Ville est cette année redevable de 505 378 €.
Cette contribution s’ajoute à celle dédiée au Fonds de Solidarité des communes de la Région d’Île-de-France (FSRIF), à hauteur de 551 565 €, ce qui grève fortement son budget de fonctionnement.
Toujours plus de compétences déléguées aux communes
Sans moyens supplémentaires offerts en contrepartie, l’État délègue de plus en plus de compétences aux communes. Après la procédure de changement de prénom et la conclusion des PACS en 2017, la procédure de changement de nom de famille pour motif légitime sera assurée par les services de la Ville à compter du 1er juillet 2022.
Un contexte économique mondial impactant
Suite à la crise sanitaire et avant même le déclenchement de la guerre en Ukraine, le contexte économique mondial était marqué par la hausse des prix de l’énergie, des matières premières et de l’inflation. Cette tendance devrait encore s’amplifier au cours de cette année 2022, impactant par ricochet les finances de la Ville.
Hausses des charges de personnel sans aide de l’État
La revalorisation des grilles salariales des agents de catégorie C depuis le 1er janvier, la hausse du SMIC et la revalorisation du point d’indice des agents de la fonction publique annoncée par le Gouvernement engendre une augmentation des charges de personnel pour la Ville. La Municipalité se réjouit bien sûr de ces décisions, qui permettent une hausse du pouvoir d’achat de ses agents. Mais en contrepartie, l’État n’aide pas les collectivités à supporter ces dépenses supplémentaires.
Répartition des dépenses
Le service public de proximité revêt une importance primordiale pour les citoyens. Restauration scolaire, démarches administratives, prestations sociales, entretien des rues, des espaces verts, des écoles, des équipements culturels, sportifs et associatifs, gestion des structures petite enfance, animation du temps périscolaire des élèves, soutien aux associations… Les missions dévolues aux municipalités sont légion et influent directement sur le quotidien des habitants.