Le jeune Guyancourtois Victor Nicaud a imaginé un jeu de société entre humour et stratégie sur les élections présidentielles. Il a accepté de se prêter au jeu de l’interview.

Prenez six candidats aux noms un tantinet détourné (Kim Jong-Uno, Vladimir Pitoune…) et des arguments de campagne improbables comme instaurer la sieste obligatoire au travail. Ajoutez un but, celui de remporter un maximum d’électeurs, et vous obtenez : « La Course à la Présidence ».

« L’idée est de détourner les travers de la politique avec des promesses drôles » indique le Guyancourtois de 28 ans.

Il a inventé ce jeu lors du premier confinement sans aucun but politique, si ce n’est l’intention de faire rire et de faire passer un bon moment aux joueurs.

« J’ai tout de suite bien aimé ! À la fin de la partie, j’ai eu envie de recommencer » confie sa compagne, qui a été la première à tester le jeu, plébiscité par plus d’une centaine de personnes, qui en ont commandé un exemplaire en l’espace de deux mois.

Pas plus compliqué que le Monopoly

« C’est pas plus compliqué que le monopoly, plus la partie avance, plus on a de choix à faire et d’outils à disposition. Il faut prendre les bonnes décisions ».

À chaque tour, les joueurs disposent d’un budget. Libre à eux de l’investir dans une action à la limite de la légalité pour financer leur campagne, une promesse incongrue pour séduire l’électorat ou une manoeuvre pour déstabiliser l’adversaire, le tout, avec une bonne dose de second degré !

Victor, qui travaille chez un éditeur de logiciel spécialisé dans la relation client, s’est réveillé un matin avec la trame du jeu en tête. L’idée lui est venue après une discussion avec des collègues autour des scandales politiques.

« Je me suis dit, il y en a des choses à faire ! ».

Le créateur de « La Course à la Présidence » n’est pas resté les bras croisés. Il a mené son projet de A à Z.
Début 2020, il fabrique un prototype sur des morceaux de papier avant de lancer son projet sur un site de financement participatif. Grâce aux préventes sur ce site, il finance l’impression du jeu.

Aujourd’hui, il attend 1 000 exemplaires qui lui seront livrés en décembre, juste à temps pour les fêtes, espère-t-il.

Pour la petite histoire, il a même fait parvenir un exemplaire au président de la République.