Chaque semaine des amateurs d’escrime se donnent rendez-vous pour partager leur passion. Rencontre avec Amaury Mangé président du club et Nicolas Rousset, maître d’armes.

Les chaussures crissent dans une salle du gymnase Maurice-Baquet. Une dizaine d’adolescents s’entraînent sous le regard de leur professeur qui donne des consignes en fonction de l’exercice pratiqué. Pour encadrer ces tireurs (nom donné aux escrimeurs lors d’un match), le club a fait appel à un jeune maître d’arme. Compétiteur de haut niveau, Nicolas Rousset pratique depuis une vingtaine d’années. Il a plusieurs titres de champion de France individuel et par équipe à son palmarès.

« Le sabre est une discipline très technique. Il demande une forte explosivité musculaire et nécessite beaucoup de travail sur les appuis », explique le professeur.

Cela fait maintenant deux ans et demi qu’il a été recruté par Amaury Mangé qui a repris la tête du Cercle d’escrime de Guyancourt il y a trois ans.

« Nous comptons une soixantaine d’adhérents âgés de 5 à 40 ans en moyenne. L’ambiance du club est familiale. Chacun donne un coup de main quand il le peut. Les jeunes participent par exemple au comptage des points lors des compétitions », explique le président.

Le club organise entre trois et quatre compétitions à Guyancourt chaque année. Quelques jeunes du club se sont d’ailleurs distingués lors de la première compétition « Horizon 2024 » organisée le 13 octobre dernier.

La filière « Horizon 2024 » a été mise en place pour permettre la détection et l’accession des jeunes escrimeurs au haut niveau avec pour objectif visé les J.O. Elle débute dans chaque région à l’automne pour aboutir à une compétition d’envergure nationale : la Fête des Jeunes.

L’effet Jeux Olympiques

Comme le confirme Amaury Mangé, l’effet Jeux Olympiques est moteur pour les inscriptions.

« Les médailles des escrimeurs français donnent envie à de nombreux jeunes de pratiquer ce sport. Les jeux de Tokyo en 2020 auront sans doute le même impact ».

Cela n’empêche pas le club de chercher à attirer de nouveaux adhérents.

« Nous avons lancé un créneau pour les  familles le samedi matin. Il y a eu un bon accueil lors d’Associations en Fête et via le site du club. Pourtant nous n’avons pas suffisamment de personnes pour confirmer cette activité. Nous allons réfléchir à une autre formule pour la saison prochaine », commente le président du club qui propose du baby escrime.

Amaury Mangé ajoute : « Nous acceptons encore des inscriptions en cours d’année et proposons un cours d’essai. Nous louons les tenues pour quelques dizaines d’euros (ndlr : il faut compter environ 250 € à l’achat pour une veste et un pantalon d’escrime) et nous fournissons les masques et les sabres. Pour le reste, un t-shirt et une paire de chaussures de sport suffisent ».

Si l’envie de croiser le fer vous prend, n’hésitez pas à contacter le club.

 

Interview réalisée par David Houdinet pour le Guyancourt Magazine 544 – Novembre 2019