Depuis 5 ans, elle dirige le Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale (CHRS) l’Équinoxe en faisant tout son possible pour en faire un lieu chaleureux et accueillant.

«J’ai une équipe extraordinaire ». La directrice du CHRS l’équinoxe et de l’accueil départemental pour les femmes victimes de violence, l’Étincelle, n’est pas du genre à se mettre sur le devant de la scène. Volontiers discrète sur sa personne, elle est pourtant un rouage essentiel de l’aide apportée par son établissement aux personnes en situation très précaire.

On ne saurait mettre en lumière son travail sans parler de ce qui l’anime profondément :

« je suis très curieuse de découvrir autrui et le monde. J’aime aller vers l’autre »

confie, entre deux anecdotes sur son parcours atypique et son CV long comme le bras, cette voyageuse dans l’âme. Attirée par les pays arabophones, elle prend le large dès qu’elle le peut.

4 années auprès des réfugiés

À 19 ans, son BTS d’assistanat de direction trilingue en poche, elle démarre dans la vie active comme assistante de direction puis enchaîne différents postes : office manager dans l’ingénierie, responsable de communication dans le bâtiment, formatrice en français langue étrangère… jusqu’au jour où une expérience de bénévolat pour l’association Habitat et Humanisme à Bonnelles (78) bouleverse sa vie.

En 2015, elle devient directrice d’un centre d’hébergement d’urgence pour migrants,

« l’un des tous premiers en France » se souvient-elle.

À l’époque, son bureau est au beau milieu du centre et elle côtoie quotidiennement les réfugiés qu’elle accompagne. Elle y vit des moments chargés d’émotions et riches humainement. Car l’humain, c’est bien tout ce qui importe aux yeux de cette quinquagénaire au tact relationnel évident. Le développement personnel est omniprésent dans ses formations.

En nous faisant visiter les lieux, la directrice du CHRS nous explique l’importance pour elle, de l’aspect cocooning de son établissement, donnant sur une agréable terrasse et un coin de verdure, où des chèvres pâturent. La présence des animaux est un plus pour cette amoureuse de nature, qui, confrontée parfois à des situations très difficiles au sein du centre, se ressource auprès de ses chats persans, une fois de retour à la maison.