Joueur, entraîneur et responsable de la section futsal à l’ESG Football, Cédric Leroy-Kervella est parti sur les traces de cette discipline en Inde. Là-bas, il a contribué à la développer et a emmené une équipe sur le podium des championnats nationaux.
«Ce qui me fait vibrer depuis que je suis petit, c’est le football ».
À 6 ans, Cédric Leroy-Kervella passe des journées entières à jouer au ballon rond avec sa bande de copains.
« J’ai grandi dans le quartier du Parc. On jouait sur un terrain aux Saules », raconte le Guyancourtois de 34 ans. Il débute dans un club à Bois d’Arcy et se tourne vers le futsal passé la vingtaine, « je recherchais le caractère un peu originel du football, celui que l’on pratiquait lorsqu’on était enfants. Le futsal est beaucoup plus technique car l’espace est plus réduit. Il faut réfléchir très rapidement pour progresser sur le terrain ».
En quête d’une certaine beauté du jeu, Cédric se passionne pour cette discipline qui le conduit au-delà des frontières. En 2019, curieux de découvrir comment se pratique le futsal ailleurs, il rejoint un projet pour développer cette pratique dans le sud de l’Inde.
Champions d’Inde
Avec un ami de l’époque, il crée la « Futsal association of Pondichéry » pour permettre à des footballeurs locaux de se présenter sous l’étendard de leur ville, aux championnats nationaux de futsal. La compétition réunit les meilleures équipes venues de tous les états de l’Inde. Il entraîne des joueurs qui se hissent jusqu’à la finale et enlèvent le titre face à une équipe de haut niveau.
Mais le Français n’en est pas à son coup d’essai en Inde. Par le passé, il a aidé, via une ONG, des joueurs en situation précaire à se préparer à la coupe du monde de football des sans-abri.
« Les conditions de pratique étaient compliquées mais humainement c’était incroyable ».
Une future équipe féminine
Quand ce n’est pas en Inde, le passionné de futsal partage son savoir-faire à Guyancourt. Il joue dans l’équipe des seniors et entraîne les 10-13 ans à l’ESG Football.
Avant cela, il a travaillé deux ans comme attaché de presse pour une agence de communication sur des évènements sportifs comme le Tour de France ou les mondiaux de Badminton. Un virage à 180° après une formation en management d’entreprise et un début de carrière dans les ressources humaines. Aujourd’hui, il évolue comme il le souhaitait aux côtés des joueurs.
« Nous les préparons à prendre du plaisir sur le terrain. Nous avons un rôle à jouer en terme de bien-être et de cohésion et nous avons la chance d’avoir une municipalité qui a compris les enjeux du futsal », conclut le coach, dont l’un des objectifs cette année sera la création d’une équipe de futsal féminine.
Avis aux amatrices !
« Fútbal de salón »
Contraction de l’expression espagnole « futbal de salón » (football de salon), le futsal est né en Amérique latine dans les années 1930. Il met en lice deux équipes de cinq joueurs (4 joueurs et un gardien de but) sur un terrain de handball. Le but du jeu est de marquer le plus possible.
Interview réalisée par Sarah Ferreira pour le Guyancourt Magazine 553 – Septembre 2020