Bénédicte VERGEZ-CHAIGNON – La bosse de l’histoire

Chevalier de la Légion d’honneur depuis peu, l’historienne guyancourtoise est reconnue comme une spécialiste de la Seconde Guerre mondiale. Elle a écrit des dizaines de livres sur le sujet.

Décembre 1996. Sans la moindre hésitation, Bénédicte Vergez-Chaignon, nous livre le mois et l’année où elle a commencé à être historienne et spécialiste de la Seconde Guerre mondiale. Avec plus de 30 ans de recherche à son actif, des dates, elle en a des milliers en tête.

« Je n’ai même pas besoin de les apprendre car elles font sens ».

Quand d’autres ont la bosse des maths, elle a « la bosse de l’histoire ». Cette matière a toujours fait partie de sa vie. « Il y a un côté Obelix », plaisante-t-elle, éclairant son visage d’un large sourire.

« Je suis tombée dedans quand j’étais petite. Mon père lisait beaucoup de revues et d’ouvrages historiques. Mes parents ayant vécu la Seconde Guerre mondiale, c’était un sujet très courant dans les discussions familiales » se souvient celle que tous les médias s’arrachent lorsqu’il s’agit d’avoir l’avis d’experts sur cette période.

Un début de carrière auprès de Daniel Cordier

Sollicitée de toute part, avec le 80e anniversaire de la mort de Jean Moulin, l’historienne essaie de ralentir le rythme pour se consacrer à ses projets : publier la suite du journal de Paul Morand (1888-1976) et des manuscrits autobiographiques de Daniel Cordier (1920-2020).

C’est auprès de ce résistant, historien et marchand d’art qu’elle a débuté sa carrière, travaillé dix ans et co-écrit 4 livres.

« Je considère l’histoire comme un récit »

Son « bac » de lettres classiques en poche, Bénédicte Vergez-Chaignon intègre l’université Sciences Po Paris avant de poursuivre par un DEA d’histoire contemporaine et une thèse sur les internes des hôpitaux de Paris, de 1914 à 1945.

« Mon premier livre portait sur un ancien interne, médecin et secrétaire particulier de Pétain »

explique l’autrice de plusieurs biographies dont une sur ce dernier, primée en 2014.

« Je trouve que la biographie est un moyen plus simple d’aller vers le lecteur car beaucoup de gens en lisent. De plus, je considère l’histoire comme un récit et c’est la forme biographique qui s’en approche le plus. ».

La spécialiste partage aussi son savoir en animant des conférences et en étant commissaire d’exposition (la prochaine aura lieu à Toulouse sur Daniel Cordier). Autant d’occasions de s’extraire de la solitude nécessaire à l’écriture.

C’est dans l’environnement calme de son appartement guyancourtois, qu’elle a donné naissance à tous ses livres.

« Ici, nous sommes entourés d’espaces verts ce qui me permet d’aller marcher avec mon chien et cela favorise la réflexion ».

L’autrice prend plaisir à écrire, investiguer et partager sa curiosité.

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