Histoires d’eaux

BALADE PATRIMOINE

L’eau est une ressource essentielle pour l’homme, qui s’est toujours installé à proximité d’une rivière, d’un fleuve ou d’une source. Il n’est donc pas étonnant d’avoir retrouvé à Bouviers, et donc près de la Bièvre, des vestiges datant du néolithique !

L’eau a façonné les paysages naturels mais aussi les villes et les campagnes. Cette balade vous propose, à travers deux parcours, de cheminer au fil de l’eau et de ses multiples usages, du Moyen Âge à nos jours.


Informations pratiques

  • Thème : Patrimoine
  • Quartiers : Centre-ville, Minière, Pont du Routoir, Villaroy.
  • Distance : 3 km (petite boucle) ou 5,5 km (grande boucle)
  • Durée : 40 min (petite boucle) ou 1h30 (grande boucle)
  • Point de départ/d’arrivée : Piscine Andrée-Pierre-Viénot, rue des Graviers
  • Tout public (petite boucle) ou Adultes (grande boucle)

Les points d’arrêts


La petite boucle

Itinéraire

Voir en plein écran

 

Carte postale ancienne du lavoir de Bouviers
Lavoir du hameau de Bouviers, début du XXe siècle (Musée de la Ville)

Jusqu’au milieu du XXe siècle, la Bièvre est une ressource importante pour les Guyancourtois, et notamment pour les habitants de Bouviers. Son eau servait à la fois aux besoins courants en eau potable et au nettoyage du linge : deux lavoirs étaient installés en bas du hameau de Bouviers.

Dessin au crayon de la fontaine des Gobelins
Fontaine des Gobelins, dessin de Jacques Rondeau (AMG)

Sa source a pris le nom de Fontaine des Gobelins, du nom de la célèbre Manufacture de tapisseries des Gobelins, installée au XVe siècle à Paris sur le cours de la Bièvre.

Trésor pour la commune, la Bièvre est l’objet de toutes les attentions. Ainsi, en 1893, la municipalité décide qu’en « complément du drainage ayant pour objet d’alimenter les lavoirs de Bouviers, il serait utile de couvrir la fontaine des Gobelins et de modifier le mode actuel d’écoulement du trop-plein » par l’installation d’une pompe.

Il serait bon qu’il fût impossible aux enfants inconscients, aux étrangers ignorants, aux rôdeurs malveillants ou aux chiens altérés, de troubler, de salir ou de contaminer la seule eau potable que la commune possède.

Le « vieux château » de Guyancourt, à distinguer du « château-neuf », se situait en plein cœur du quartier du Pont du Routoir. On pense qu’il a été construit à la fin du XIe siècle.

À la fin du Moyen Âge, le village s’organise autour d’une église construite à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle et autour d’une maison forte (notre « vieux château ») située à environ 200 mètres au nord. Composée d’un bâtiment principal avec tours, fossés, cour et jardins, elle est entourée de champs et possède un étang.  Aujourd’hui complètement détruite, son souvenir perdure dans le nom donné à cet étang.

Photographie du bassin du château, sur laquelle on apperçoit les immeubles du Pont du Routoir
Bassin du vieux château (J. Gex)

La création de la Ville nouvelle, à partir de la fin des années soixante, a contribué à remodeler le régime des eaux sur le territoire. De nombreux bassins ont été créés pour répondre à l’imperméabilisation des sols due à l’urbanisation et à la nécessité d’une régulation des eaux pluviales. L’étang du vieux château répond à ce nouveau besoin urbanistique et apporte un espace naturel entre les quartiers du Pont du Routoir et du Village.

Les routoirs, appelés aussi bassin à rouir ou rouissoir, sont des fossés ou des mares aménagés dans lesquels on rouissait le chanvre ou le lin. Le mot « rouir » signifie : faire macérer dans de l’eau des plantes textiles afin de séparer les fibres. Ce lieu-dit est la preuve qu’il y a eu culture de chanvre et de lin à Guyancourt, bien qu’elle ait disparu depuis fort longtemps. Au XVIIe siècle travaillaient encore quelques tisserands dans nos villages.

Comme la rigole ou les étangs, le routoir sert aujourd’hui à canaliser les eaux pluviales.

Le parc du Château de Versailles a été conçu pour être le plus beau, le plus prestigieux qui soit. Tout est créé pour le bon plaisir de Sa Majesté et les fêtes somptueuses qu’elle donne dans ses jardins à la française : les fontaines, les bassins… il manque pourtant l’essentiel, l’eau !

Un système compliqué de moulins installés sur la Bièvre fait d’abord remonter l’eau jusqu’au plateau de Satory (1668). Il est rapidement abandonné car peu efficace. On décide d’aller chercher l’eau encore plus loin ! La plaine de Trappes étant plus haute que les réservoirs de Versailles, un réseau d’étangs, de canaux, d’aqueducs et de rigoles est aménagé pour récupérer l’eau par gravité. Ce réseau mesure près de 200 km de long !

La « rigole de Guyancourt », longue de 23 km, est bâtie entre 1682 et 1686. Elle reliait jadis les étangs supérieurs (Saint-Quentin-en-Yvelines) aux étangs inférieurs de Saclay. Servant de décharge aux étangs supérieurs et de collecteurs pour les rigoles secondaires, elle traversait plusieurs villages : Montigny, Voisin, Chateaufort, Toussus-le-Noble, Villiers-le-Bâcle et Saclay.

Aujourd’hui, son parcours du fait de l’urbanisation, a été fortement perturbé. Coupée à hauteur de l’aérodrome de Toussus-le-Noble en 1976, recouverte en partie par l’Etablissement Public d’Aménagement de la Ville Nouvelle en 1974, la rigole de Guyancourt sert à réguler le niveau des étangs de la Ville et à éliminer les eaux de pluies.

Carte postale ancienne de la mare de la Noël
Mare de la Noël, début du XXe siècle (AMG)

Autrefois, la vie s’organisait à Guyancourt autour de fermes et d’habitations formant des hameaux. La vie quotidienne des gens se déroulait presque en autonomie dans les hameaux. Ainsi, pour limiter les déplacements, la municipalité avait encouragé la création de mares et de lavoirs. Ces mares aux multiples usages (canalisation des eaux de pluie, lutte contre les incendies, abreuvoirs pour les animaux…) nécessitaient des entretiens et des aménagements constants. Certains fermiers prêtaient leurs chevaux pour le curage des mares, d’autres revendaient la vase ainsi enlevée. Le conseil municipal se chargeait aussi de donner des autorisations de pêche aux uns et aux autres.

Photographie noir et blanc de 3 femmes faisant leur lessive dans la mare de la ferme de Villaroy
Lessive dans la mare de la ferme de Villaroy, début du XXe siècle (coll. privée Guilbot)

Certaines, comme celle du grand noyer comportait un système de poulie pour puiser l’eau dans sa partie profonde. Celle du village, située en face des douves de la ferme de Châteauneuf servait d’abreuvoir. Celle de la Noël avait la particularité de se situer sur la rigole de Guyancourt et on venait parfois s’y promener ou poser le temps de la prise d’une photographie.

L’arrivée de l’eau courante au milieu du XXe siècle les rend inutiles, et suite parfois à des noyades d’enfants ou à des cas de poliomyélite, beaucoup furent recouvertes et remplacées souvent par des petits parkings qui permettent de s’amuser à les localiser.

La Bièvre est restée longtemps le seul apport en eau potable de la commune. Nombre de particuliers possédaient des puits, mais la qualité de leurs eaux était mise en doute, du fait de la proximité des écuries ou des fosses à purin.

Entre 1884 et 1934, la commune souscrit un abonnement auprès de la Compagnie Générale des Eaux afin d’installer 2 bornes fontaines, l’une à la Minière, et l’autre au Village. On vient y remplir des seaux, ou bien des citernes pour ceux qui venaient de plus loin.

Un habitant évoque la borne fontaine :

[Voici une photographie de] mon père et ma tante venant se ravitailler en eau potable à la fontaine le 9 juin 1934. Cette fontaine était située devant la mairie. Celle-ci avait remplacé une plus ancienne située à quelques mètres et fonctionnant avec 2 grands volants pour aspirer l’eau. Le bouton poussoir fut remplacé par la suite par un simple robinet que j’ai connu jusque dans les années 70.
L’année où j’ai passé mon conseil de révision en 1955, dans le centre bourg, nombreux étaient ceux qui ne possédaient pas encore l’eau courante et quelques-uns ne possédaient pas non plus l’électricité.

Photographie noir et blanc d'un homme et d'une femme remplissant d'eau une citerne à partir de la borne-fontaine municipale
Borne-fontaine de la Mairie, 1934 (coll. privée Renoult)

Finalement, la ville souscrit en 1935 un abonnement au Service des Eaux de Versailles, Marly et Saint-Cloud. Peu à peu, l’eau courante gagne les foyers. En 1952, la ferme de Villaroy restait le seul point non alimenté du territoire.

Carte postale ancienne des fossés remplis d'eau de Châteauneuf avec un homme en barque
Fossés de Châteauneuf, début XXe siècle (AMG)

Le nouveau château, demeure du seigneur de Guyancourt, date de la fin du Moyen Âge ou du début de la Renaissance. Il a été largement remanié par la suite mais ses fossés et soubassements sont encore visibles aujourd’hui rue Ambroise Croizat (Clos de la Ferme de Châteauneuf). En 1603, un document conservé aux Archives nationales présente le château des Piedefer « clos de fossés à eau », avec « pont-levis à l’avant et à l’arrière, tours et flancs pour sa défense», de nombreuses tourelles recouvertes d’ardoises… Il faut l’imaginer entouré de champs et de prairies. La ferme de Châteauneuf est rachetée par le roi de France à la fin du XVIIe siècle.

A partir de 1820, la plupart des vestiges du château ont disparu. Vers 1890, le pont-levis est remplacé par un pont en meulière. Une distillerie pour betteraves y est construite en 1891.

A partir des années 1970, une partie du terrain à proximité de la ferme est utilisée par l’entreprise Maillet, qui cesse son activité en 2002. Ses bâtiments sont entièrement détruits en 2005 pour y construire des logements destinés à des étudiants, tandis que les bâtiments anciens à l’intérieur de l’enceinte sont vendus à des particuliers et transformés en logements.

En 1969, déçu par les mauvais résultats des nageurs français aux Jeux olympiques de 1968, le secrétariat d’État chargé de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs lance le programme « 1000 piscines». Son objectif est de favoriser l’apprentissage de la natation pour tous. Des piscines-types sont proposées aux communes : les modèles Iris, Plein-Ciel, Caneton, Tournesol… fleurissent. Entre 600 et 700 piscines ont ainsi été construites.

La piscine de Guyancourt, de type Caneton, est construite en 1975. Elle est l’œuvre du cabinet d’architectes d’Alain Charvier, Jean-Paul Aigrot et Franc Charas. Près de 200 piscines de ce type ont été construites en France. Cependant, très rapidement, les piscines rencontrent des problèmes de malfaçon, entraînant des procès en cascade entre les architectes et les communes. À tel point qu’une Association des gestionnaires de piscines Caneton (AGEPIC) est fondée dès 1983, regroupant les collectivités rencontrant des problèmes avec leur équipement. Un très grand nombre d’entre elles ont de ce fait été réhabilitées ou alors totalement transformées : c’est le cas à Guyancourt. La nouvelle piscine est inaugurée en 1996.

Elle a été nommé en hommage à Andrée Viénot, sous-secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports en 1946-1947, et à son mari Pierre Viénot, homme politique et résistant.


La grande boucle

Attention : fort dénivellé au niveau des étangs de la Minière.

Itinéraire


Voir en plein écran

Carte postale ancienne du lavoir de Bouviers
Lavoir du hameau de Bouviers, début du XXe siècle (Musée de la Ville)

Jusqu’au milieu du XXe siècle, la Bièvre est une ressource importante pour les Guyancourtois, et notamment pour les habitants de Bouviers. Son eau servait à la fois aux besoins courants en eau potable et au nettoyage du linge : deux lavoirs étaient installés en bas du hameau de Bouviers.

Dessin au crayon de la fontaine des Gobelins
Fontaine des Gobelins, dessin de Jacques Rondeau (AMG)

Sa source a pris le nom de Fontaine des Gobelins, du nom de la célèbre Manufacture de tapisseries des Gobelins, installée au XVe siècle à Paris sur le cours de la Bièvre.

Trésor pour la commune, la Bièvre est l’objet de toutes les attentions. Ainsi, en 1893, la municipalité décide qu’en « complément du drainage ayant pour objet d’alimenter les lavoirs de Bouviers, il serait utile de couvrir la fontaine des Gobelins et de modifier le mode actuel d’écoulement du trop-plein » par l’installation d’une pompe.

Il serait bon qu’il fût impossible aux enfants inconscients, aux étrangers ignorants, aux rôdeurs malveillants ou aux chiens altérés, de troubler, de salir ou de contaminer la seule eau potable que la commune possède.

Les années soixante promettent à l’ensemble de la société une vie de confort et de loisirs. Le rapport à l’eau change, il est assimilé à des plaisirs de baignade. C’est à cette époque que l’ONF aménage le cours de la Bièvre : les étangs de la Minière sont redéfinis par d’importants travaux de déboisement et de régulation des eaux poursuivis par la suite par les élus de la Ville Nouvelle avec le recalibrage de la rivière.

De 1966 à 1977, l’étang central, appelé « La Baignade », est aménagé en plage gérée par un syndicat intercommunal (réunissant Saint-Cyr et Guyancourt). Le Centre des sources de la Bièvre accueille les baigneurs et les amoureux des sports nautiques de toute la région. Il est finalement fermé en 1978, à cause de la pollution des eaux. L’ouverture de la piscine municipale compensera la perte d’une baignade en plein air en offrant aux nouveaux habitants un lieu de loisirs et de détente.

Photographie d'enfants et de parents se baignant dans l'étang de la Minière, le long d'une plage.
La plage à la Minière (coll. privée Dumetz)

Les routoirs, appelés aussi bassin à rouir ou rouissoir, sont des fossés ou des mares aménagés dans lesquels on rouissait le chanvre ou le lin. Le mot « rouir » signifie : faire macérer dans de l’eau des plantes textiles afin de séparer les fibres. Ce lieu-dit est la preuve qu’il y a eu culture de chanvre et de lin à Guyancourt, bien qu’elle ait disparu depuis fort longtemps. Au XVIIe siècle travaillaient encore quelques tisserands dans nos villages.

Comme la rigole ou les étangs, le routoir sert aujourd’hui à canaliser les eaux pluviales.

Le parc du Château de Versailles a été conçu pour être le plus beau, le plus prestigieux qui soit. Tout est créé pour le bon plaisir de Sa Majesté et les fêtes somptueuses qu’elle donne dans ses jardins à la française : les fontaines, les bassins… il manque pourtant l’essentiel, l’eau !

Un système compliqué de moulins installés sur la Bièvre fait d’abord remonter l’eau jusqu’au plateau de Satory (1668). Il est rapidement abandonné car peu efficace. On décide d’aller chercher l’eau encore plus loin ! La plaine de Trappes étant plus haute que les réservoirs de Versailles, un réseau d’étangs, de canaux, d’aqueducs et de rigoles est aménagé pour récupérer l’eau par gravité. Ce réseau mesure près de 200 km de long !

La « rigole de Guyancourt », longue de 23 km, est bâtie entre 1682 et 1686. Elle reliait jadis les étangs supérieurs (Saint-Quentin-en-Yvelines) aux étangs inférieurs de Saclay. Servant de décharge aux étangs supérieurs et de collecteurs pour les rigoles secondaires, elle traversait plusieurs villages : Montigny, Voisin, Chateaufort, Toussus-le-Noble, Villiers-le-Bâcle et Saclay.

Aujourd’hui, son parcours du fait de l’urbanisation, a été fortement perturbé. Coupée à hauteur de l’aérodrome de Toussus-le-Noble en 1976, recouverte en partie par l’Etablissement Public d’Aménagement de la ville nouvelle en 1974, la rigole de Guyancourt sert à réguler le niveau des étangs de la Ville et à éliminer les eaux de pluies.

Avec le lac de Villaroy, l’eau devient un élément d’urbanisme et participe pleinement à la structure de ce quartier élaboré au cours des années quatre-vingt-dix. La « Vague de lumière », sculpture de Pierre Nicouleau, renforce l’axe du quartier en l’animant.

Sur le galbe de ses volumes, les rayons se réfléchissent, se réfractent et se diffractent en épousant les variations perpétuelles du temps.

La création de la Ville Nouvelle, à partir de la fin des années soixante, a contribué à remodeler le régime des eaux sur le territoire. De nombreux bassins ont été créés pour répondre à l’imperméabilisation des sols due à l’urbanisation et à la nécessité d’une régulation des eaux pluviales. Le bassin de Villaroy, à l’image de son quartier, représente l’équilibre à atteindre entre la ville et la nature, le besoin de logements et de commerces pour agrandir la ville face à la préservation des espaces naturels. Ainsi, l’une des rives du bassin est paysagère quand l’autre, plus minérale, est aménagée pour la promenade.

Etudes pour l’aménagement du bassin de Villaroy (1991) :

Photographie noir et blanc de 3 femmes faisant leur lessive dans la mare de la ferme de Villaroy
Lessive dans la mare de la ferme de Villaroy, début du XXe siècle (coll. privée Guilbot)

Autrefois, la vie s’organisait à Guyancourt autour de fermes et d’habitations formant des hameaux. La vie quotidienne des gens se déroulait presque en autonomie dans les hameaux. Ainsi, pour limiter les déplacements, la municipalité avait encouragé la création de mares et de lavoirs. Ces mares aux multiples usages (canalisation des eaux de pluie, lutte contre les incendies, abreuvoirs pour les animaux…) nécessitaient des entretiens et des aménagements constants. Certains fermiers prêtaient leurs chevaux pour le curage des mares, d’autres revendaient la vase ainsi enlevée. Le conseil municipal se chargeait aussi de donner des autorisations de pêche aux uns et aux autres.

Carte postale ancienne de la mare du Grand Noyer
Mare du Grand Noyer, début du XXe siècle (Musée de la Ville)

Certaines, comme celle du grand noyer comportait un système de poulie pour puiser l’eau dans sa partie profonde. Celle du village, située en face des douves de la ferme de Châteauneuf servait d’abreuvoir. Celle de la Noël avait la particularité de se situer sur la rigole de Guyancourt et on venait parfois s’y promener ou poser le temps de la prise d’une photographie.

L’arrivée de l’eau courante au milieu du XXe siècle les rend inutiles, et suite parfois à des noyades d’enfants ou à des cas de poliomyélite, beaucoup furent recouvertes et remplacées souvent par des petits parkings qui permettent de s’amuser à les localiser.

La Bièvre est restée longtemps le seul apport en eau potable de la commune. Nombre de particuliers possédaient des puits, mais la qualité de leurs eaux était mise en doute, du fait de la proximité des écuries ou des fosses à purin.

Entre 1884 et 1934, la commune souscrit un abonnement auprès de la Compagnie Générale des Eaux afin d’installer 2 bornes fontaines, l’une à la Minière, et l’autre au Village. On vient y remplir des seaux, ou bien des citernes pour ceux qui venaient de plus loin.

Un habitant évoque la borne fontaine :

[Voici une photographie de] mon père et ma tante venant se ravitailler en eau potable à la fontaine le 9 juin 1934. Cette fontaine était située devant la mairie. Celle-ci avait remplacé une plus ancienne située à quelques mètres et fonctionnant avec 2 grands volants pour aspirer l’eau. Le bouton poussoir fut remplacé par la suite par un simple robinet que j’ai connu jusque dans les années 70.
L’année où j’ai passé mon conseil de révision en 1955, dans le centre bourg, nombreux étaient ceux qui ne possédaient pas encore l’eau courante et quelques-uns ne possédaient pas non plus l’électricité.

Photographie noir et blanc d'un homme et d'une femme remplissant d'eau une citerne à partir de la borne-fontaine municipale
Borne-fontaine de la Mairie, 1934 (coll. privée Renoult)

Finalement, la ville souscrit en 1935 un abonnement au Service des Eaux de Versailles, Marly et Saint-Cloud. Peu à peu, l’eau courante gagne les foyers. En 1952, la ferme de Villaroy restait le seul point non alimenté du territoire.

Carte postale ancienne des fossés remplis d'eau de Châteauneuf avec un homme en barque
Fossés de Châteauneuf, début XXe siècle (AMG)

Le nouveau château, demeure du seigneur de Guyancourt, date de la fin du Moyen Âge ou du début de la Renaissance. Il a été largement remanié par la suite mais ses fossés et soubassements sont encore visibles aujourd’hui rue Ambroise Croizat (Clos de la Ferme de Châteauneuf). En 1603, un document conservé aux Archives nationales présente le château des Piedefer « clos de fossés à eau », avec « pont-levis à l’avant et à l’arrière, tours et flancs pour sa défense», de nombreuses tourelles recouvertes d’ardoises… Il faut l’imaginer entouré de champs et de prairies. La ferme de Châteauneuf est rachetée par le roi de France à la fin du XVIIe siècle.

A partir de 1820, la plupart des vestiges du château ont disparu. Vers 1890, le pont-levis est remplacé par un pont en meulière. Une distillerie pour betteraves y est construite en 1891.

A partir des années 1970, une partie du terrain à proximité de la ferme est utilisée par l’entreprise Maillet, qui cesse son activité en 2002. Ses bâtiments sont entièrement détruits en 2005 pour y construire des logements destinés à des étudiants, tandis que les bâtiments anciens à l’intérieur de l’enceinte sont vendus à des particuliers et transformés en logements.

En 1969, déçu par les mauvais résultats des nageurs français aux Jeux olympiques de 1968, le secrétariat d’État chargé de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs lance le programme « 1000 piscines». Son objectif est de favoriser l’apprentissage de la natation pour tous. Des piscines-types sont proposées aux communes : les modèles Iris, Plein-Ciel, Caneton, Tournesol… fleurissent. Entre 600 et 700 piscines ont ainsi été construites.

La piscine de Guyancourt, de type Caneton, est construite en 1975. Elle est l’œuvre du cabinet d’architectes d’Alain Charvier, Jean-Paul Aigrot et Franc Charas. Près de 200 piscines de ce type ont été construites en France. Cependant, très rapidement, les piscines rencontrent des problèmes de malfaçon, entraînant des procès en cascade entre les architectes et les communes. À tel point qu’une Association des gestionnaires de piscines Caneton (AGEPIC) est fondée dès 1983, regroupant les collectivités rencontrant des problèmes avec leur équipement. Un très grand nombre d’entre elles ont de ce fait été réhabilitées ou alors totalement transformées : c’est le cas à Guyancourt. La nouvelle piscine est inaugurée en 1996.

Elle a été nommé en hommage à Andrée Viénot, sous-secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports en 1946-1947, et à son mari Pierre Viénot, homme politique et résistant.

 

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