Alors que les magasins d’alimentation ont été pris d’assaut dès l’annonce du confinement, Frédéric Gilliet, dirigeant du Super U express, situé place Cendrillon, a remué ciel et terre pour continuer à achalander les clients en produits de première nécessité.
« Nous n’avions jamais connu ça ! »
Pâtes, riz, papier toilette, eau minérale… sont devenus en l’espace de quelques semaines des produits que tout le monde s’arrache, tandis que l’épidémie de Coronavirus a réveillé des angoisses de pénurie alimentaire. Un vent de panique auquel Frédéric Gilliet et son équipe, ont dû faire face dès le 16 mars dernier.
« Nous n’avions jamais vécu ça ! »assure cet ancien acheteur dans la grande distribution, qui a pas moins de 20 ans de métier à son actif. Le dirigeant du Super U était dans les starting-blocks depuis le mois de février, « nous avions vu arriver la crise et nous avions mis des affiches avec les gestes barrières ».
Dès le démarrage du confinement, il a multiplié les commandes par deux voire trois et a parfois dû faire preuve d’ingéniosité pour trouver des denrées.
15 jours de course aux produits
« Toute la chaîne de distribution a été impactée. Il a fallu que j’utilise d’autres circuits car notre centrale ne suffisait pas. J’ai notamment travaillé avec des fournisseurs de la restauration collective. Nous avons réussi bon an, mal an à avoir de la marchandise. L’objectif était de trouver à manger pour nos clients ! » explique Frédéric, pour qui les 15 premiers jours de confinement, ont été une véritable course aux produits, « chaque jour, les ventes étaient multipliées par trois ou quatre ».
En parallèle, il a dû gérer un autre enjeu, celui de la protection de ses salariés.
« Nous sommes restés ouverts mais nous avons réduit nos horaires d’ouverture pour éviter l’exposition de nos salariés au Covid » précise Frédéric, qui a équipé les caisses de panneaux de plexiglas et ses employés de visières.
Des créneaux pour les plus fragiles
Pour protéger également les clients, les entrées sont filtrées lorsqu’il y a trop de monde à l’intérieur et un marquage au sol permet de maintenir une distance de sécurité entre chacun. Les personnes fragiles (âgées et/ou handicapées) disposent aussi d’un créneau spécifique de 8 h 30 à 9 h pour faire leurs achats, « nous ouvrons le magasin spécialement pour elles ».
Un geste solidaire non négligeable en ces temps où faire ses courses est devenu un exercice périlleux.