Cécile Insane, ou comment en découdre avec le Covid-19

Cecile Insane

De Guyancourt au Japon, en passant par les États-Unis et le Canada, les masques confectionnés gratuitement par la Guyancourtoise Cécile Insane font le tour du monde. Entretien avec une couturière bénévole au grand cœur.

Chaque jour, Cécile Insane, passionnée de couture depuis l’âge de ses 12 ans, branche sa machine à coudre pour fabriquer une vingtaine de masques de protection en tissu :

« j’en ai fait plus de 200 depuis le début du confinement ! ».

La Guyancourtoise ne compte pas ses heures de couture depuis qu’elle a constaté un besoin en matière de masques sur les réseaux sociaux et la plateforme d’entraide solidaire de la Ville :

« les gens en demandaient et ils ne savaient pas les faire donc je me suis dit : je vais en fabriquer ! ».

De fil en aiguille, la voilà embarquée dans une aventure bénévole pour aider à lutter contre l’épidémie de Coronavirus avec des masques cousus main.

Des soignants aux quatre coins du monde

Dès le lendemain du confinement, Cécile a mis ses talents de couturière au service de ses voisins, de ses amis et du personnel soignant. Parmi eux : des guyancourtois, des saint-quentinois, des franciliens, des personnes du sud de la France et d’autres vivant à l’autre bout du monde.

« J’en envoie aussi au Japon, aux États-Unis et au Canada. Je n’ai  jamais vu, ni connu 95% de ces personnes » assure celle qui fournit aussi gratuitement des chauffeurs VTC, l’Institut Médico-Éducatif (IME) de Versailles et la maison de retraite Korian, à Maurepas.

« Ça m’occupe et ça me fait plaisir de les voir sourire car ils sont contents d’avoir les masques » confie t-elle.

Des sourires pour l’instant cachés derrière ces morceaux de tissu, devenus de précieux sésames pour se protéger. L’ancienne mécanicienne modèle dans l’habillement, qui a passé dix ans à travailler au sein d’une entreprise sur la conception de nouveaux vêtements, met aujourd’hui tout son cœur à l’ouvrage pour la bonne cause.

Cécile Insane

Aux couleurs du drapeau français

Pour créer les masques de protection, la couturière s’est inspirée d’un modèle du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Grenoble.

« Je mets trois épaisseurs : coton, molton et coton » précise la spécialiste, qui s’est essayée à la confection de masques aux couleurs du drapeau français, bleu, blanc, rouge… une commande des États-Unis.

« J’en ai envoyé à monsieur le Maire et au président de la République » conclut Cécile, dont le carnet de commande ne désemplit pas.

 

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