Ils ont tenu pendant très longtemps la boulangerie du village, en face de l’église Saint-Victor où ils se marièrent. Si leur vie fut une belle histoire d’amour pour ce métier, elle le fut aussi au sens propre du terme.

Huguette Pétré, née en 1927, et son époux, Louis Pétré, né un an plus tôt, nous ont malheureusement quittés en février.

« Ils construirent une communauté de vie parfaite, même si ce fut une dure vie de labeur » racontent leurs deux filles, Marie-Claire et Marie-Thérèse, nées dans la boulangerie du village et qui se revoient encore jouer sur les sacs de farine !

Huguette et Louis ont appris très jeunes à être boulangers. Un métier transmis depuis 3 générations dans la famille d’Huguette, qui à 12 ans aide déjà son père à livrer le pain.

Louis se forme à la profession chez son oncle et sa tante à Versailles.

« Vers l’âge de 18 ans, il est envoyé en Allemagne comme travailleur déporté » se souviennent-elles.

Durant la guerre, Huguette perd son père. C’est alors que les mamans de Louis et Huguette se mettent d’accord pour que Louis aide à la boulangerie. Il y reste et se marie avec Huguette en 1946.

Ils reprennent la boulangerie de 1978 à 1995 et s’investissent sans relâche.

« Les écoles venaient visiter le fournil » précise Marie-Thérèse.

En parallèle, Louis rejoint les Sapeurs-Pompiers de Guyancourt. Il reçoit également la distinction de chevalier de l’Ordre du Mérite par le Maire de l’époque, Roland Nadaus. À 68 ans, ils rendent leurs tabliers de boulangers.