Villaroy s’envole
Dernier né des quartiers de Guyancourt avant le quartier des Savoirs, Villaroy est cependant l’un des lieux le plus chargé d’histoire. Tour à tour aérodrome de prestige, berceau du Technocentre Renault et quartier d’habitation, le site de Villaroy a vu défiler nombre de personnalités avant de trouver son équilibre entre espaces verts et habitations.
En 1930, René Caudron, aviateur et inventeur de génie, cherche un nouveau terrain d’essai pour évaluer ses appareils fabriqués à Issy. Il achète des terrains sur les communes de Guyancourt et de Voisins-le-Bretonneux. Trois ans plus tard, il s’associe à Louis Renault, le fondateur de la célèbre marque au losange, qui obtient le montage exclusif de ses moteurs sur les avions.
L’aérodrome Caudron-Renault accueille les plus grandes personnalités de l’aviation :
- Raymond Delmotte, détenteur de dix records du monde de vitesse,
- Michel Detroyat, champion de voltige aérienne,
- Antoine de Saint-Exupéry
- Hélène Boucher, championne du monde de vitesse en 1934 avec une moyenne de 444 km à l’heure. L’aviatrice trouve la mort le 30 novembre 1934, à bord d’un Caudron Rafale, lors d’un vol d’entraînement.
Enfin, un matin de décembre 1938, les enfants ont eu la stupeur de voir le Père Noël descendre en parachute, les bras chargés de cadeaux…
Le 24 juin 1940, les forces allemandes occupent le terrain d’aviation.
Elles s’y construisent des casernements, des soutes à munitions et une vingtaine d’alvéoles bétonnées pour abriter les chasseurs de la Luftwaffe.
Dès juin 1943, les bombardiers alliés prennent pour cible l’aérodrome qui subit de lourds dégâts. Il est officiellement libéré le 25 août 1944.
Un quartier actif
En 1947, le terrain déminé est ouvert à la circulation aérienne publique et classé aérodrome civil de l’État, puis rattaché aux aéroports de Paris. Il sert également de décor aux tournages de films. En 1955, pas moins de 5 000 figurants habillés à la mode de 1927 viennent saluer l’exploit de Charles Lindbergh, interprété par James Stewart, dans le film Spirit of Saint-Louis.
Dans les années 1980, dix aéroclubs, trois écoles de pilotages et un club d’aéromodélisme se partagent les quatre pistes. Le terrain d’aviation enregistre l’un des plus forts trafics de France avec 251 059 mouvements en 1985. Pour des raisons de sécurité, en 1989, un décret ministériel commande le déplacement de l’aérodrome vers Étampes. Le dynamisme économique ne s’arrête pas pour autant. En 1993, Villaroy accueille l’un des fleurons de l’industrie française, le Technocentre Renault, où plus de 10 000 salariés conçoivent les futurs véhicules.
À partir de 1994, près de 1 500 logements essentiellement collectifs y sont bâtis. Aujourd’hui, plus de 3 000 habitants trouvent un cadre de vie propice à leur bien-être (commerces, bureau de poste, crèche Françoise-Dolto, jardin des Gogottes…). Outre les groupes scolaires Saint-Exupéry, Jean-Mermoz et London-Moreau, différentes structures proposent plusieurs activités aux plus jeunes et aux adolescents (Espace Théodore-Monod, centre de loisirs, Point Jeunes de la République, médiathèque Jean-Rousselot, le Phare Jeunesse).
Le Pavillon Waldeck-Rousseau, créé en 2004, est destiné à accueillir les manifestations organisées par la Ville ou par les associations qui, jusqu’à présent, se déroulaient dans les gymnases.
Entrée de quartier de Villaroy
Les travaux d’aménagement de l’entrée de quartier ont bien avancé.
Pour ce projet qui s’accompagne de nouveaux logements et services, les travaux se sont déroulés en plusieurs étapes sur un périmètre de 20 000 m² situé entre la rue Philibert-Delorme et l’avenue Léon-Blum.
Sur la nouvelle place Charlotte-Perriand, face à la rue Philibert-Delorme, un nouveau bâtiment accueille un hôtel 3* de 102 chambres, 83 logements, la maison de santé pluridisciplinaire côté Jardin des Gogottes, ainsi que des commerces le long de la place.
Une promenade a été réalisée le long de l’avenue Léon-Blum.
La dernière phase de cet aménagement a accueilli des commerces, des logements et des bureaux entre la rue Georges-Hausmann et la rue Nicolas-Ledoux.