Vincent Bailly, par amour de la terre

Issu d’une longue lignée d’agriculteurs,  Vincent Bailly exploite, à 27 ans, la ferme de Villaroy. Ce passionné s’est lancé dans la culture biologique.

Aguerri au métier par son père, Vincent gère la ferme située au cœur du hameau de Villaroy. L’exploitation appartient à sa famille depuis 1891 et il n’a pas hésité à reprendre le flambeau quand l’occasion s’est présentée, il y a deux ans.

« Je représente la cinquième génération » confie le descendant d’Augustin Heurtebise, nom gravé dans l’histoire de Guyancourt.

À cette époque, le fermier se bat pour protéger ses terres encerclées par des écoles d’aviation. Les engins survolent et parfois chutent dans le domaine effrayant les animaux et occasionnant des dommages pour les récoltes.

La ferme emploie alors quinze personnes et produit entre autres de l’avoine et des pommes de terre. Plus d’un siècle plus tard, elle est toujours en activité. Vincent gère seul 175 hectares, dont 70 sont situés à Villaroy. Sur ses 17 parcelles de terrain, il cultive du blé, de la luzerne, du maïs, de la betterave sucrière, des fèveroles et du sarrasin, revendus ensuite à des coopératives.

Pour le jeune exploitant, cette reprise était une évidence. Depuis son plus jeune âge, il cultive un penchant pour le travail de la terre.

« J’aime le fait de produire quelque chose. Quand j’avais 6 ans, j’allais voir mon père faire la moisson dans les champs avec ma mère, mon frère et ma sœur. J’ai toujours été passionné par ce métier. Après ma licence agricole, j’ai travaillé comme salarié pour lui. Je l’aidais ici et dans sa ferme à Provins, dont je suis originaire ».

100% bio d’ici un an

En 2017, l’agriculteur a décidé de se reconvertir dans la culture biologique et entend produire 100 % bio d’ici un an, à savoir ne recourir à aucun engrais chimique ni produits phytosanitaires.
Une décision qu’il a mûrement réfléchie après avoir constaté une forte demande des consommateurs en la matière.

« Le métier d’agriculteur devient de plus en plus compliqué notamment sur le marché des céréales car il est mondialisé. Avec le “bio” je peux cultiver davantage car il y a plus de demande et le marché est local. Le passage au “bio” était déjà une réflexion que nous avions entamée avec mon père suite à l’effondrement du prix des céréales. Pour moi, cette conversion redonne du sens à la profession d’agriculteur car l’intérêt c’est le raisonnement autour de l’agronomie » poursuit Vincent, dont le regard pétille à la simple évocation de la technique du métier.

Pour l’avenir, il réfléchit aussi à des moyens de valoriser sa production de manière directe, au travers d’une boutique par exemple ou par le biais des magasins de produits biologiques
situés dans le secteur. En attendant, le jeune passionné perpétue la tradition familiale.

Une ancienne ferme royale

La ferme a appartenu au roi avant d’être revendue et plusieurs cultivateurs se sont succédés à sa tête jusqu’à ce qu’elle reste dans le giron de la famille d’Augustin Heurtebise.

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