Rencontre avec Maxime Rauturier, coureur de Guyancourt Orientation 78. Il a terminé deuxième à l’épreuve de sprint de la coupe du monde en Chine en portant les couleurs de l’équipe de France.
«Chaque fois que j’ai commis des erreurs, j’ai appris. Ce n’est pas grave de se planter, il faut en tirer les leçons ».
Maxime Rauturier résume sa philosophie de vie et son parcours sportif, parfois chaotique, qui l’a mené à terminer sur un podium international en octobre 2019. Fils des créateurs du club Guyancourt Orientation 78, il a très vite pratiqué ce sport.
« On peut presque dire que je fais de la course d’orientation depuis que je sais marcher. Il y a des photos de moi à quatre ans, lors de mon premier parcours », explique le jeune homme.
Il a depuis poursuivi son chemin.
« Les coachs français sont présents lors des épreuves nationales et j’ai été repéré à 14 ans ».
La première année de Maxime en équipe de France ne se passera pas sans encombre. Il se retrouve sur des terrains avec de grosses difficultés techniques et n’arrive pas à garder une bonne attitude.
« Je ne me suis pas surpassé, j’ai baissé les bras. Je ne réalisais pas ce que c’était que le haut niveau. En entrant en internat au lycée, j’ai rejoint le pôle espoir de Dijon. Mes parents m’ont encouragé à y aller. J’ai acquis plus de maturité ».
Maxime Rauturier cumule les sélections et participe au championnat du monde junior en Slovaquie en 2012.
« Je n’étais pas assez dans la recherche de performance », confie le coureur.
Le doute le saisit de nouveau.
« Mes premières années en senior n’ont pas payé. J’ai enchaîné deux blessures. J’étais parti dans l’extrême opposé, je dosais mal l’effort », confie le jeune homme avec le recul.
Une année 2019 pleine de rebondissements
Il intègre une école d’ingénieur à Lyon où il bénéficie d’un parcours adapté à la pratique du haut niveau. Il apprend de ses échecs et rebondit.
« Je sentais que ça n’était pas la fin de mon chemin d’orienteur ».
Dès 2017 il participe à sa première coupe du monde. En 2019, il obtient ses meilleurs résultats alors qu’une fois encore, le sort joue contre lui. En juin, les fortes chaleurs qui frappent la Finlande lui font perdre ses moyens. Il est disqualifié. En septembre, il parvient à se hisser à la 43e place.
« Malheureusement, il faut être au moins 40e pour gagner des points au classement mondial. Ensuite, je me suis dit qu’en Chine, il y avait une épreuve de sprint et que j’avais mes chances. J’ai fini à 2 secondes d’un Suisse, multiple champion du monde, lors d’un stage de préparation ».
Cette course presque parfaite lui redonne confiance et il part pour la Chine avec son frère, lui-même sélectionné en équipe de France.
« Il y a une vraie émulation avec Quentin. On se taquine en faisant le compte de qui a battu l’autre ».
Cette fois-ci la chance sourit à Maxime. Il termine deuxième du sprint solo et se propulse à la 30e place du classement mondial malgré ses résultats précédents. De retour en France, l’orienteur se prépare pour la prochaine saison.
« En 2020 je voudrais faire partie des trois français sélectionnés pour le championnat du monde. Et aussi rester dans le top 20 mondial » conclut le sportif.
Interview réalisée par David Houdinet pour le Guyancourt Magazine 547 – Janvier 2020