Une dizaine de Guyancourtois a accepté de participer à une commande d’œuvre d’art pour le Pont du Routoir. Très attendue, la sculpture en granite sera inaugurée le 23 novembre sur le mail Missak-et-Mélinée-Manouchian.
«C’ est un beau challenge ! Pour nous qui ne sommes pas des spécialistes de l’art, choisir une œuvre comme ça pour le quartier, a été une fierté » résume Chantal Garcia.
Avec son époux, et d’autres habitants du Pont du Routoir, elle a accepté la proposition de la Ville de rejoindre un groupe de « Nouveaux commanditaires », dispositif créé par la Fondation de France. Dans cette expérience, ils ont été accompagnés par une médiatrice artistique et l’équipe du service Action culturelle de la Ville.
« L’objectif était que cette œuvre apporte au quartier, qu’elle soit un relais entre le passé et l’avenir et entre les générations, et qu’elle dure dans le temps » explique Germaine Pouffier.
En plein réaménagement, le Pont du Routoir va s’embellir en accueillant bientôt une coulée verte.
Le compte à rebours avant l’inauguration de l’œuvre d’art choisie par les Guyancourtois a démarré. Le 23 novembre, tous les habitants la découvriront.
« C’était une expérience intéressante. Tout ce que nous avons fait à notre niveau, il faut que les gens puissent se l’approprier » confie Manuel Garcia.
3 ans de réflexion
Durant trois ans, le groupe des « Nouveaux commanditaires » s’est réuni pour échanger sur le choix de l’œuvre.
« Pour commencer, on s’est penché sur l’historique de Guyancourt et du Pont du Routoir. J’ai appris plein de choses sur le passé de la ville » raconte Germaine.
« L’idée maîtresse était qu’on puisse exprimer ce qu’était Guyancourt et de là a découlé l’oeuvre » précise Nathalie Christophe.
En partageant leur histoire et leur ressenti sur leur commune, ils ont peu à peu élaboré un cahier des charges puis sélectionné deux artistes : Daniel Dewar et Gregory Gicquel.
« Nous sommes allés en Bretagne rencontrer Gregory dans son atelier. C’est une marbrerie ! Nous avons déjeuné avec lui. C’était une super journée ! » poursuit la Guyancourtoise.
Les habitants ont d’ailleurs emmené Gregory Gicquel faire le tour de la ville pour qu’il s’en imprègne. Au-delà de l’aventure artistique, les membres du groupe se sont enrichis humainement.
« Ça m’a permis de m’ouvrir un peu plus, ça m’a aidée à m’exprimer car je suis un peu timide et ça m’a fait aussi connaître plus d’associations » livre Andrée Clinquart.
Les ambassadeurs de l’œuvre
Si le projet artistique touche à sa fin, pour Nathalie Christophe, c’est le début d’une nouvelle aventure : « Nous allons être les ambassadeurs de l’œuvre à travers la Ville, c’est-à-dire expliquer
la démarche aux habitants et la promouvoir ». En attendant, « Nous sommes tous en attente du rendu. Ce sera la surprise ! » conclut Germaine. Une surprise de taille lorsqu’on sait que l’œuvre en granite pèse pas moins de 20 tonnes.
Interview réalisée par Sarah Ferreira pour le Guyancourt Magazine 543 – Octobre 2019