Rencontre avec Mathis Delumeau, un jeune Guyancourtois devenu l’un des piliers de la jeune troupe de La Ferme de Bel Ébat. Il participera à l’adaptation de Peter Pan mise en scène par Pascal Antonini en 2019.
Mathis Delumeau est presque chez lui à la Ferme de Bel Ébat. Il prend le temps de saluer un membre de l’équipe avant de s’asseoir dans le fauteuil numéro 10 du théâtre. Le jeune homme de 16 ans, aujourd’hui en première L, se souvient de ses débuts.
« J’aimais bien faire des blagues, j’essayais de faire rire mes deux grandes sœurs à la maison. Je les avais à l’usure. Le vrai truc, je l’ai eu à 4 ou 5 ans, en voyant La Folie des grandeurs.Je me suis dit : je veux faire des films drôles comme Louis de Funès » confie Mathis dans un sourire.
C’est vers l’âge de 10 ans qu’il commence à jouer avec l’association À pas de géant, à la maison de quartier Auguste-Renoir. L’année suivante, sa mère, fidèle spectatrice du théâtre de Guyancourt, découvre qu’une troupe de jeunes va se créer pour interpréter Le seigneur des mouches
en 2012.« C’était à partir de 11 ans. Je pensais être trop petit mais j’ai été pris ».
Non sans humour, le garçon à la chevelure rousse explique : « Je jouais Simon dans ce spectacle et je mourrais. C’est presque devenu un running gag… l’année suivante aussi, en 5e c’était un spectacle sur la guerre 14-18 donc forcément… ». Dans la récente adaptation du Cercle des poètes disparus, il disparaissait de nouveau, ce qui a provoqué les sanglots à des amis de son lycée venus le voir.
Travailler dans des conditions professionnelles
À l’image des masques qui symbolisent le théâtre, Mathis, sous la direction des metteurs en scène professionnels qui l’accompagnent chaque saison, est capable de faire passer le public du rire aux larmes. Si la passion du théâtre l’anime, il tient aussi à la partager et explique volontiers le fonctionnement de l’atelier théâtre auquel il participe.
« C’est vers le mois d’octobre que l’on commence. Tous les mercredis jusqu’en décembre, on travaille sur les thèmes du spectacle et sur les techniques de jeu », commente l’apprenti comédien. À partir de cette date, la quinzaine de jeunes de la troupe s’attaque au texte jusqu’au
printemps.
« Au moment des vacances, on a un stage d’une semaine et demie environ de 10 h à 18 h tous les jours au théâtre. La semaine qui suit, on répète tous les soirs avant le spectacle ».
Décor, lumières et équipe technique encadrent le spectacle. « C’est une chance de travailler dans de telles conditions, on s’imprègne vraiment du lieu. Une fois qu’on arrive ici, on sent l’urgence de faire quelque chose de bien ». Et c’est le cas, chaque année dans cette troupe dont Mathis est aujourd’hui l’un des plus anciens. « Tout le monde s’entend très bien, on est une bonne bande, c’est peut-être pour ça que ça marche » conclut le jeune comédien qui confie son impatience de remonter sur scène et son désir de devenir comédien professionnel.
À suivre…
Interview réalisée par David Houdinet pour le Guyancourt Magazine 529