Léo Morlot, avec sa ville face à la COVID

Léo Morlot

Le jeune Guyancourtois Léo Morlot a travaillé cet été avec la Ville pour installer dans plusieurs structures municipales des dispositifs d’ouverture de porte « anti-covid » qu’il a lui-même conçus.

Le confinement et l’obligation de mettre ses études entre parenthèses durant deux mois n’auront pas entamé son inspiration et sa motivation. Enfermé chez lui au printemps dernier, Léo Morlot (24 ans) s’est en effet attelé à imaginer divers concepts permettant d’affronter la crise sanitaire qui frappait la France.

« J’ai monté un dossier présentant plusieurs projets (dispositif permettant d’ouvrir les portes avec le coude, visières, crochet…), pouvant être conçus grâce à mon imprimante 3D. Je l’ai soumis à la mairie de Guyancourt qui s’est montrée très intéressée par le dispositif d’ouverture de porte », confie le jeune Guyancourtois, qui débute sa 3e année de licence Mécanique, Numérique et Conception à l’Institut supérieur des sciences et techniques, situé à Saint-Quentin (Aisne).

Environ 250 prototypes durant l’été

Le 6 juillet dernier, celui qui a suivi une large partie de sa scolarité à Guyancourt (école maternelle Clara-Zetkin, école élémentaire Maximillien-Robespierre, collège des Saules…) intègre donc  les effectifs de la Direction Générale des Services Techniques de la Ville pour une mission de deux mois.

« L’objectif était d’équiper un maximum de structures municipales de ce dispositif, qui a pour fonction de diminuer les risques de contagion. Grâce à mon imprimante 3D et une autre achetée par la mairie spécialement pour l’occasion, j’ai pu produire jusqu’à 30 prototypes par jour. J’ai installé environ 250 prototypes durant l’été ».

Toutes les poignées de porte n’étant pas forcément adaptées à l’accueil des 4 modèles qu’il avait imaginés, l’étudiant a dû cibler préalablement les sites où cela était possible. Finalement, 13 écoles guyancourtoises (Paul-Langevin élémentaire, Clara-Zetkin, Berthe-Morisot, Sonia-Delaunay, Dagobert, Charlemagne, Robert-Desnos, Jean-Cocteau, Robespierre, Georges-Brassens, Francis-Poulenc, Jean-Lurçat, Elsa-Triolet) et la crèche Joseph-Kosma furent sélectionnées.

Utilisation d’un plastique biodégradable

L’autre facette de ce projet qui aura particulièrement attiré l’attention de la Ville est sa dimension écologique, les dispositifs étant composés d’un plastique bio-sourcé, biodégradable (en composte industriel) et recyclable, produit à partir d’amidon de maïs.

« J’ai vraiment eu la chance que la mairie soit intéressée par mon concept. Ce fut une formidable expérience en vue de la fin de mes études », confie celui qui a changé de voie cette année, après avoir débuté ses études supérieures avec l’ambition de devenir kinésithérapeute.

« Je me suis intéressé ces dernières années à la conception, l’impression 3D et aux machines-outils à commande numérique. Je suis satisfait car je me rends compte aujourd’hui que je peux allier ces deux passions. C’est pourquoi, j’aimerais ensuite me spécialiser dans la biomécanique. »

 

Interview réalisée par Jean-Charles Lecourt pour le Guyancourt Magazine 553 – Septembre 2020

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