L’an dernier, la jeune guyancourtoise Sophie Costa a lancé sa propre marque de vêtements, avec la volonté de s’inscrire dans une démarche éco-responsable et de porter sa propre vision de la mode.
À 24 ans, Sophie Costa est loin de filer un mauvais coton. Dès sa formation de designer de mode terminée, celle qui habite Guyancourt depuis 2018 a en effet décidé de monter son entreprise et de créer sa propre marque.
« Je voulais faire quelque chose qui me ressemblait, peu convaincue par le monde de la mode actuel. J’ai donc décidé de relever ce défi, en me disant que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais. »
Après un stage d’auto-entrepreneur, la jeune femme se lance donc en mai dernier dans une aventure qu’elle ne regrette pas aujourd’hui. Le concept : sortir des petites collections faites à la main, à la demande et dans une démarche éco-responsable.
« Les gens vont aujourd’hui un peu plus loin qu’avant pour choisir leurs vêtements, prônant notamment le fait main et le fait à proximité. »
La jeune femme a ainsi fait le choix de créer chez elle, à partir de chutes de tissu non utilisées et récupérées auprès de grandes maisons de couture. Elle limite également ses stocks et utilise un emballage non polluant pour envoyer ses créations à sa clientèle.
Une vocation découverte auprès de sa grand-mère
C’est au contact de sa grand-mère couturière que cette native de Montmorency a puisé son amour pour le tissu et sa transformation.
« À l’âge de 6 ans, j’ai su que créer des vêtements pouvait être un métier. Dès cet instant, l’ambition de travailler dans la mode ne m’a jamais quittée. »
Au fil du temps, appréhender sociologiquement la démarche de choisir un style vestimentaire, plutôt qu’un autre, l’a de plus en plus intéressée.
« J’apprécie également l’évolution constante des tendances et le fait qu’un vêtement puisse avoir une histoire. »
Une fois son baccalauréat Arts appliqués obtenu, elle a donc choisi d’intégrer l’atelier Chardon Savard (11e arrondissement de Paris), une école de stylisme dont le cursus se fait en 4 années.
« Son apprentissage est davantage basé sur le développement de la créativité que sur la technique. J’y ai beaucoup appris, notamment au niveau de la pugnacité, car on nous demandait souvent de recommencer encore et encore afin d’obtenir un résultat parfait. »
S’en suivent deux stages en entreprise qui lui auront permis de se rendre compte de ce qu’elle souhaitait faire… et surtout ne pas faire lors de sa carrière à venir.
Des débuts très encourageants
Créant essentiellement pour une clientèle de particuliers, la Guyancourtoise travaille également avec la plateforme de mode Possible France, qui permet à chacun de louer des vêtements écoresponsables.
« Cela me donne une visibilité énorme », sourit-elle.
Portée par le bouche-à-oreille, ses débuts sont très encourageants.
« C’est assez grisant et stimulant de toucher des gens que l’on ne connaît pas. »
Ses créations sur-mesure lui permettent en effet de faire de nombreuses rencontres, essentiellement féminines.
« C’est dommage mais il est évident que les femmes ont une plus grande culture vestimentaire », regrette-t-elle.
Présente lors de Faites du développement durable (voir p. 16), chacun pourra aller à sa rencontre. Et qui sait, vous aussi serez peut-être habillé(e) ces prochains mois en Sophie Costa…
Interview réalisée par Jean-Charles Lecourt pour le Guyancourt Magazine 549 – Mars 2020