Le lieutenant Emmanuel Moreau, nouveau chef d’orchestre de la caserne

Chef-de-centre-sapeurs Emmanuel-Moreau

Arrivé le 1er septembre à la tête du centre d’incendie et de secours de Magny-les-Hameaux, Emmanuel Moreau orchestre le quotidien de la caserne et de ses 83 sapeurs-pompiers. Entretien avec un soldat du feu aux multiples casquettes.

« Alors ici vous avez un camion avec une échelle de 32 mètres, de ce côté, deux véhicules de secours et d’assistance aux victimes, nous avons aussi un camion citerne pour les feux de forêt… ».

Le nouveau chef de centre, arrivé il y a quelques mois, a pris ses marques. En nous ouvrant les portes de la caserne de Magny-les-Hameaux, qui abrite une dizaine d’engins, 23 pompiers professionnels et 60 pompiers volontaires, il nous a confié par la même occasion son parcours.

« Le commun de nos interventions, c’est la découverte. Toutes nos journées sont différentes ».

C’est ce quotidien que s’est choisi Emmanuel Moreau à 19 ans, alors qu’il se prédestinait au départ à être ingénieur après ses études en mesures physiques.

« J’ai débuté comme pompier volontaire puis professionnel, j’ai gravi les échelons un à un ».

Originaire du Loir-et-Cher, il débute dans une caserne à Blois et rejoint en 2013 les centres de secours de Montigny-le-Bretonneux et de Bois d’Arcy. Deux ans plus tard, il devient lieutenant et intègre le groupement opérations de Versailles, un service où il planifie et organise les entraînements des sapeurs-pompiers.

À cette époque, il participe au lancement de l’application Staying Alive dans les Yvelines, grâce à laquelle il est possible de localiser des défibrillateurs et de faire intervenir des citoyens sauveteurs en attendant l’arrivée des secours.

Pilote de drone

Au fil de son expérience versaillaise, Emmanuel Moreau acquiert plusieurs cordes à son arc. Il développe l’utilisation des drones dans les interventions. Lui-même télépilote, il forme plus d’une quinzaine de collègues à cette pratique.

« Les drones sont équipés de caméras thermiques, ils permettent par exemple d’aider à retrouver des personnes en forêt ».

Les robots permettent aussi d’accéder à des endroits trop dangereux pour les humains.

Les urgences périlleuses, le nouveau chef de la caserne en a fait son credo en se spécialisant dans les risques chimiques. Tous les ans, il intervient auprès de nouveaux sapeurs-pompiers pour les former à intervenir sur ce type de danger.

Depuis 3 mois, à sa casquette de formateur s’ajoute celle de manager. Ses équipes interviennent 3 000 fois par an sur cinq communes, dont Guyancourt. Présent sept jours sur sept, il fait le lien entre les pompiers présents le jour et ceux mobilisés la nuit.

« J’organise les interventions et je fais le lien avec d’autres services comme le SAMU par exemple ».

Il espère renforcer les échanges avec d’autres casernes en organisant des manœuvres intercentres (des exercices réalisés en commun). La Ville lui apporte son soutien en mettant à sa  disposition un terrain. Il servira de site d’entraînement en conditions réelles.

Mais Emmanuel Moreau n’a pas que le rythme des interventions dans la peau. Tromboniste depuis son plus jeune âge, il fait partie de l’orchestre départemental des sapeurs-pompiers des Yvelines.

 

Interview réalisée par Sarah Ferreira pour le Guyancourt Magazine 556 – Décembre 2020

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