Le cœur sur la main – L’association d’aide alimentaire Bouche et Cœur

L’association d’aide alimentaire Bouche et Cœur a fêté cette année ses 20 ans (2019). En direct des coulisses d’une association au grand cœur.

Depuis 20 ans, l’infatigable équipe de Bouche et Cœur donne de son temps et de son énergie aux plus démunis. Elle dépanne des Guyancourtois avec des produits de première nécessité : du pain, de la farine, des œufs, des céréales… Nicole Michel, la présidente, se souvient des débuts :

« On était dans un local allée de Versailles au Pont du Routoir. On avait une seule permanence à cette époque, moi je préparais les colis. On s’amusait bien. Quand on a commencé on accueillait 5 personnes. Maintenant c’est plus difficile, car on a beaucoup de monde. On reçoit au minimum 120 familles par semaine sur nos 3 permanences hebdomadaires ».

Pour autant, l’enthousiasme de cette bénévole n’a pas faibli.

36 tonnes de nourriture par an

Aidée par 22 personnes, Nicole, retraitée, se démène pour l’association, « On a créé une famille. Beaucoup d’entre nous sont là depuis longtemps. Notre trésorier a 76 ans ! ». Qu’importe
l’âge, tous se partagent les tâches pour collecter de la nourriture. Les subventions permettent de couvrir la moitié des besoins. La générosité comble l’écart.

« Nous avons des dons des habitants, de trois restos du cœur, d’une ferme avoisinante et du supermarché de Villaroy. Chaque vendredi matin, un membre de l’équipe se rend à la banque alimentaire d’Île-de-France pour récupérer le surplus venant de la Communauté Européenne. Nous récupérons 36 tonnes de nourriture par an » précise la présidente.

À côté de ça, il faut faire les courses, les décharger, les stocker dans les étals du local, prêté gratuitement par la Ville et faire le ménage avant de pouvoir ouvrir les portes à toutes celles
et ceux qui en ont besoin…

Quid de la relève ?

Derrière chaque personne qui franchit le seuil de Bouche et Cœur, il y a un parcours de vie auquel les bénévoles sont attentifs. L’aide n’est pas seulement alimentaire mais passe par l’écoute. Ancienne employée de la banque de France, Nicole s’est laissée convaincre de rejoindre l’équipe en 2002.

« Je préfère les gens, le contact humain. Au travail, j’étais d’ailleurs déléguée du personnel ».

Durant toutes ces années, elle a crée des liens avec ceux qu’elle appelle « les accueillis ». Parmi eux, il y a l’histoire de ce Malien :

« Je suis allée manifester contre son expulsion à l’aéroport. Même le pilote d’Air France était solidaire avec nous. Mais il a quand même été expulsé. Nous avons aidé sa femme ici et quand il est revenu, tout s’est arrangé pour eux », confie Nicole, avec un sourire bienveillant.

Heureuse de venir en aide aux habitants, elle s’inquiète pour l’avenir de l’association. Mais d’ici là, espérons que des Guyancourtois au grand cœur prendront la relève.

 

Interview réalisée par Sarah Ferreira pour le Guyancourt Magazine 538

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