Âgée de seulement 20 ans, Lara Lallemant, coureuse cycliste guyancourtoise, a déjà un beau palmarès, notamment en poursuite par équipes : vice-championne du monde en 2021, championne du monde en 2022, championne de France en 2024… Retour sur son parcours.
Sportive, Lara Lallemant l’est depuis son plus jeune âge : bébé nageuse, cirque, tennis… Elle découvre le cyclisme avec la création du vélodrome de SQY : « Un championnat de France s’y déroulait, c’était gratuit pour les moins de dix ans. Ça m’a plu directement. » Lara pratique le cyclisme sur piste et sur route ; mais c’est le premier, avec lequel elle a commencé, qu’elle préfère.
« Au départ quand on commence, c’est ludique, et plus on monte en niveau, plus on se dit “pourquoi pas plus ?” », déclare-telle.
La poursuite par équipes, c’est bien plus que faire des tours de vélo : il faut mettre en place des stratégies adaptées aux qualités de chacun des quatre coureurs. Celle de Lara ?
Son explosivité : « Je suis souvent démarreuse, pour lancer la poursuite : je ne fais qu‘un relais mais de 5 tours (1,250 km) dès le départ. »
« Il faut faire des concessions, mais c’est la vie que j’ai choisie »
Selon les semaines, Lara peut faire entre 13 et 21 heures de sport :
« C’est intensif ! J’en parlais encore récemment, mais je n’ai pas la même vie qu’une personne lambda : on est souvent qu’entre sportifs, on a un cercle social restreint, on voit moins notre famille, on n’a pas vraiment de vacances… et on a une hygiène de vie très cadrée. Il faut faire des concessions, mais c’est la vie que j’ai choisie et je m’y épanouis. »
Le cyclisme est un état d’esprit chez la Guyancourtoise.
Elle explique : « On relie souvent les qualités du sportif de haut niveau à sa vie quotidienne. »
Et au cyclisme comme dans la vie, Lara est une personne posée, persévérante et déterminée, qui a l’esprit de compétition, mais aime le travail d’équipe.
« Je prends tout ce qu’il y a à prendre »
Pourquoi le cyclisme plutôt qu’un autre sport ? Lara ne sait pas exactement, c’est inné. Mais ce qu’elle aime dans sa discipline, c’est sa sensation de liberté, de vitesse, son côté à la fois ludique et compétitif. Elle conclut : « C’est plaisant car on peut faire ce que l’on veut ! »
Et lorsqu’on l’interroge sur ses objectifs futurs, par exemple concourir aux Jeux Olympiques, la Guyancourtoise déclare :
« Je n’ai pas d’objectif défini : je prends tout ce qu’il y a à prendre. Un de mes prochains objectifs pourrait être de gagner ma place en équipe de France. »
Le cyclisme lui a offert de belles opportunités, d’abord de voyages avec l’Égypte et Israël, mais aussi sociales : elle était la marraine de la course solidaire d’Octobre rose à Guyancourt en 2024.
S’engager, c’est important pour elle :
« Ça nous fait grandir, ça permet de sortir de cet entre-soi sportif, car la maladie peut toucher tout le monde. »