Bernard de Fesquet, président de CFC Développement a contribué à l’installation de nombreuses entreprises à Guyancourt et Saint-Quentin-en-Yvelines.
Rencontre avec le père du Parc Ariane, créé dans les années 1990.
Rien ne destinait Bernard de Fesquet à se lancer dans l’immobilier de bureau si ce n’est un sens de l’entreprenariat hérité de son père qui possédait la Compagnie Française de Cinéma (CFC). Le sens de l’humour et le fort caractère de Bernard de Fesquet lui vaudront un renvoi d’une « boîte à bac » dès le premier jour. Il deviendra pourtant docteur en physique et chercheur au Centre national de recherche scientifique.
« Je me suis aperçu que je n’étais pas fait pour rester au CNRS. J’ai dit à mon père : je me tire, je ne veux plus faire ça. Il m’a répondu : Je t’ai payé des études, tu vas me rembourser ».
Il commence à travailler pour une société immobilière et honore sa dette au bout de quatre ans.
Il rejoint ensuite la Société privée de gestion financière (SGPF) et travaille sur la gare des agents de fret de Roissy. Le projet est colossal : 60 000 m2 de bureaux et 75 000 m2 d’entrepôts et l’État, deux départements, trois communes et 125 clients internationaux.
« Je suivais la conception des immeubles, l’appel d’offre, le montage juridique et financier… Le truc absolument extraordinaire dans la vie c’est que quand vous faites quelque chose de nouveau, les gens vous aident ».
Du Parc Ariane à Proxima
Dans les années 1980, la SGPF devient la Banque Privée de Gestion Financière (BPGF). Parallèlement, Bernard de Fesquet reprend les affaires de son père et revendra bien plus tard une trentaine de salles de cinéma. Il rentre d’un voyage aux Etats-Unis avec l’idée de monter des “business park” sous le nom de Parc club. Douze villes de France en accueilleront 19. L’un des derniers sera le Parc Ariane dont il devient propriétaire.
« Je me souviens de ma fille, dans sa robe vert bouteille, portant fièrement le coussin avec les ciseaux lors de l’inauguration en 1992. Le nom Parc Ariane vient de la fusée, du prénom de ma fille et de celui de ma collègue de la BPGF qui s’occupait du financement alors que j’étais encore avec un pied dans la banque et un chez moi ».
Il garde les initiales de l’entreprise familiale et crée CFC Développement qui s’installe à Saint-Quentin-en-Yvelines et à Montpellier. D’autres projets fleurissent : les Parcs Ariane 2, 3 et 4 dans les années 2000 puis les immeubles Proxima.
« J’ai toujours eu d’excellents rapports avec la Ville de Guyancourt. Nous partageons la volonté de permettre à des entreprises de se développer ».
Ainsi, le groupe Enedis s’installera dans Proxima V cet été.
« Il y aura d’autres projets à Guyancourt. Même s’il y a toujours une prise de risques sur de nouvelles opérations, de toute façon je fonce. Ça ne m’empêche pas d’entreprendre », conclut Bernard De Fesquet.
Interview réalisée par David Houdinet pour le Guyancourt Magazine 541 – Août 2019