Deux classes de Segpa du collège Les Saules créent un jardin partagé avec l’équipe des Espaces Verts de la Ville sur le mail des Saules. Ils comptent bien y cultiver des fruits, des légumes et de la solidarité.
Là, vous voyez des échantillons de ce que nous avons planté à l’automne et qui va fleurir » indique le responsable des Espaces Verts en pointant du doigt des pensées et des giroflées.
Ce jour-là, 17 élèves en 4e Segpa (section d’enseignement général et professionnel adapté) visitent les serres municipales. Ils découvrent le projet de jardin partagé auquel ils sont associés avec une classe de 3e.
« Je pense que c’est bien car il y aura des fruits et des légumes » s’enthousiasme Serkan, 13 ans.
Depuis début décembre, les jardiniers de la Ville et les collégiens ont planté de nombreux arbres fruitiers (framboisiers, pommiers, cassissiers, groseilliers, poiriers, noisetiers…) sur le mail des Saules face au lycée d’hôtellerie et de tourisme.
« Au pied de ces arbres fruitiers, nous semons des prairies fleuries pour attirer les insectes et polliniser. Le jardin sera ouvert à tous. Nous avons aménagé cette partie avec les élèves et une autre zone sera gérée et entretenue par eux » précise le responsable des Espaces Verts.
Les élèves et Jonathan Dugard, leur professeur d’horticulture, ont déjà une idée de ce qu’ils vont y faire :
« nous allons partir sur un principe de permaculture. C’est-à-dire que nous faisons de la culture en lasagne une superposition de couches de bois, de mousse, de paille, de carton, de branches et de feuilles et du plexiglas pour observer la transformation de la terre en engrais. Nous planterons des légumes de saison ».
Des fruits et légumes à cueillir
C’est la deuxième fois consécutive que les classes de Segpa participent à un projet avec la Ville.
L’an dernier, Jonathan Duguard et ses élèves ont créé des carrés potagers à l’école maternelle Clara-Zetkin avec les enfants.
Cette année, le projet avec le service des Espaces Verts est de plus grande envergure.
Les collégiens ont conscience du temps et de l’énergie que cela va leur demander. Mais pour leur professeur, c’est bénéfique à plusieurs niveaux :
« le fait de sortir du collège permet de changer de regard. Ils vont devoir travailler comme des professionnels car les habitants vont voir leur travail. Cela va leur permettre aussi de découvrir d’autres systèmes de culture que nous ne pouvons pas faire dans l’enceinte du collège ».
Du point de vue des élèves, le jardin a d’autres avantages comme celui d’être solidaire.
« C’est une bonne idée car les gens vont pouvoir aller cueillir des fruits et des légumes » se réjouit Kylian.
« Il y a des personnes qui n’ont pas à manger et cela va les aider. Faire pousser des fleurs va rendre la ville plus belle ! » conclut Hamady.
Et puis, ce jardin partagé fera peut-être naître des vocations.
Interview réalisée par Sarah Ferreira pour le Guyancourt Magazine 545 – Décembre 2019