Deux fois par semaine, Didier prête sa plume aux Guyancourtois à la maison de quartier Joseph-Kosma. Une façon pour ce retraité bénévole d’être utile aux autres.
D’habitude c’est lui qui écoute et prend des notes. Ce jour-là, les rôles s’inversent. Installé dans les sofas colorés de la maison de quartier Joseph-Kosma, l’écrivain public bénévole se
prête au jeu de l’interview pour le Guyancourt mag.
Membre de Guyancourt accueil depuis une trentaine d’années, il a décidé au moment de sa retraite, d’investir une partie de son temps libre dans les activités de l’association.
« À l’origine j’étais bénévole pour les ateliers sociaux linguistiques » se souvient Didier.
Il assiste alors le professeur de Français Langue Étrangère puis il y a près de trois ans, se porte volontaire pour prêter sa plume.
« Quand j’ai vu les besoins qu’il y avait et qu’une place d’écrivain public se libérait, j’ai proposé de faire une demi-journée d’alphabétisation et une autre en tant qu’écrivain public ».
D’un côté, il aide les personnes à apprendre le français et être autonome dans des situations du quotidien comme prendre le bus ou aller à la poste, de l’autre, il rédige des courriers ou aide à remplir des dossiers administratifs lors de ses permanences à la maison de quartier.
Un porte-parole
Les journées de Didier sont imprévisibles et c’est aussi cela qui plait au retraité Guyancourtois. Les demandes varient d’une lettre de motivation à un courrier pour une demande de naturalisation ou de logement.
« C’est passionnant » confie avec un large sourire aux lèvres, cet ancien commercial dans l’automobile, même s’il avoue se retrouver parfois face à une certaine détresse chez les personnes qu’il reçoit, « nous sommes là pour les aider et les soutenir ».
Durant l’entretien, dont une majeure partie est dédiée à l’écoute de la problématique de la personne, Didier résume ce qu’il a compris et rédige le courrier demandé,
« je ne suis que le porte-parole du demandeur ».
Sa longue carrière dans l’après-vente de véhicules industriels l’a doté d’un sens aiguisé pour trouver des solutions.
« Je répondais aux réclamations des clients, je sais construire un courrier et argumenter »
poursuit le bénévole qui a aussi été vice-président de la commission Écosse du comité de jumelage de Guyancourt, et dont la gratification réside dans le simple plaisir de se sentir utile.
Les écrivains publics
Plusieurs autres écrivains publics interviennent pour l’association Guyancourt accueil : Réjane Durant et Sylvie Allenet au centre social du pont du routoir (01 30 43 00 35) et Marie-Claude Riocreux et Dominique Olivier à la maison de quartier Joseph-Kosma (01 30 57 20 40).
Il s’agit d’un service gratuit sur rendez-vous.