De Mexico à Guyancourt – François Da Ré

Il a créé un club de rugby à Guyancourt, a combattu dans les montagnes d’Algérie, participé à la mise en circulation du métro de Mexico… François Da Ré est un Guyancourtois
hors du commun.

De la France au Mexique, il n’y a qu’un pas. François Da Ré l’a franchi dans sa jeunesse. Le Guyancourtois a un parcours de vie tout droit sorti d’un roman.
À 83 ans, il n’a rien oublié. Il narre son passé trépidant de son regard ténébreux et laisse entrevoir un sourire, entre deux souvenirs.

Né de parents italiens, il grandit dans un village picard. Contraint d’arrêter ses études par manque de moyens, il devient employé de banque à seulement 18 ans, puis instituteur et professeur de dessin d’art, mathématiques, physique et chimie au cours complémentaire (ancêtre du collège). Appelé pour son service militaire obligatoire, il met sa carrière dans l’éducation nationale entre parenthèses.

Dessinateur pour le colonel

Lorsqu’il entre à l’école des sous-officiers, en pleine guerre d’Algérie, François Da Ré est loin de se douter de ce qui l’attend.

« J’ai été appelé au poste de commandement du colonel, je me demandais ce que j’avais fait » se souvient l’octogénaire, à qui on annonce qu’il fera du dessin d’art, « je faisais des dessins pour le livre d’or du régiment, par exemple, j’ai eu à réaliser le lion de la reine d’Iran ».

Au bout d’un an il est mobilisé sur le terrain. Son visage se fait plus grave à l’évocation de cette période de « crapahutage » dans les montagnes de la région d’Alger, d’allers-retours nocturnes à la frontière tunisienne pour surveiller le passage de combattants en Algérie…

De retour en France en 1960, il est surveillant d’externat puis professeur jusqu’à ce qu’il démissionne 4 ans plus tard pour s’orienter dans l’informatique

De Mexico à Caracas et Rio de Janeiro

De fil en aiguille, il intègre la société de disques Pathé-Marconi puis une filiale de Thompson comme programmeur. Dans les années 1970, on lui propose de travailler sur le métro de Mexico. Il programme l’appareil qui sert à gérer le trafic des rames. Il est sollicité pour celui de Marseille, Rio de Janeiro et Caracas. En 1985, il se lance dans une autre aventure… à Guyancourt.

Le comité de jumelage et le rugby club de Guyancourt

À la création du comité de jumelage, François devient trésorier. Il n’est en pas à son premier engagement pour la vie locale. Il a été conseiller municipal dans un village et parent d’élève à Guyancourt. Il a, à ce titre, formé des élèves à l’informatique au collège Paul-Éluard.

« Au comité de jumelage, nous avons réussi à faire venir une équipe écossaise » se souvient le bénévole, qui remet sur pied l’ESG rugby en prenant sa présidence.

Il crée ensuite le Rugby Club de Guyancourt qui devient le Rugby Union Club réunissant trois communes (Guyancourt, Voisins-le-Bretonneux et Saint-Cyr-l’École).

« En parallèle, j’ai aussi créé une association qui permettait de partir voir les matchs en Écosse ».

Plus tard, il préside l’antenne locale de la fédération nationale des anciens combattants d’Algérie pendant 4 ans.

« Je viens de rendre mon tablier il y a 2 mois » affirme le Guyancourtois qui ne restera pas inactif bien longtemps… il parle déjà de se remettre au dessin.

Interview réalisée par Sarah Ferreira pour le Guyancourt Magazine 540 – juin 2019

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