Directrice de la clinique de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) Le Grand Parc, Chloé Planchon est mobilisée, avec son équipe, pour faire face à la crise sanitaire, parallèlement aux missions allouées habituellement à son établissement.
Après des études à Londres, dans l’éthique médicale et la politique de la santé, puis en France, avec un MBA (Master of Business Administration) dans le management des structures sanitaires,
Chloé Planchon a intégré il y a 8 ans le groupe Korian, sans penser un instant qu’elle vivrait un jour une situation comme celle que nous vivons depuis bientôt un an.
Avec son équipe de 125 professionnels, celle qui dirige la clinique SSR Le Grand Parc depuis son implantation à Guyancourt en 2017 doit donc s’adapter au jour le jour, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire.
« Lorsque la seconde vague épidémique est arrivée en octobre dernier, l’Agence Régionale De Santé (ARS) a fait un appel auprès de tous les établissements de santé d’Île-de-France pour ouvrir des lits de médecine, dédiés aux patients Covid et non Covid. Nous avons répondu positivement à cet appel en dédiant 36 de nos 110 lits à cet effet, soit un étage entier, dont 19 lits pour des patients atteints du Covid et 17 lits pour des patients souffrant d’autres pathologies », détaille celle qui est née et a grandi en Belgique, suite à l’affectation de sa mère au sein de la Commission Européenne.
Doublement des effectifs en médecine Les 64 lits restants permettent à l’établissement de mener sa mission habituelle, à savoir accueillir des patients nécessitant une rééducation et une réadaptation intensive, suite à une opération ou un problème de santé important.
« Pour pouvoir assumer l’ouverture des lits de médecine, nous avons dû doubler les effectifs de médecins, infirmiers et aides-soignants. Ce fut un challenge de les recruter dans les temps », souffle Chloé Planchon, qui dirige également un établissement similaire à Louveciennes depuis 2019.
Après une première vague durant laquelle son équipe avait accueilli des patients Covid stables, uniquement pour de la rééducation, la directrice est fière de voir que son personnel a une nouvelle fois su s’adapter, malgré la fatigue accumulée.
« Même si certains d’entre eux ont été contaminés ces derniers mois et que la période est difficile du fait de la durée de l’épidémie, ils gardent le moral. Comme moi, ils attendent maintenant avec impatience d’être vaccinés car, pour avoir vu cette maladie de près, la balance bénéfice/risque est évidente de notre point de vue. »
Interview réalisée par Sarah Ferreira pour le Guyancourt Magazine 556 – Décembre 2020