Des collégiens de la ville l’ont désignée marraine du dernier tunnelier de la ligne 18 du Grand Paris Express. Bonne fée du chantier, Awa Camara est une femme engagée pour les personnes en situation de handicap, ce qui n’a pas échappé aux jeunes, sensibles à cette cause.
« L’idée était de valoriser des femmes du territoire et de porter chance au chantier » résume Awa Camara, encore surprise de la nouvelle tombée en mai dernier.
Elle apprend qu’elle a été choisie, parmi six autres personnalités féminines yvelinoises, dont une chercheuse au Latmos de Guyancourt et des sportives de très haut niveau, pour marrainer un tunnelier.
L’énorme rouleau creuse un tronçon de la ligne 18 du Grand Paris Express, de Guyancourt à Versailles.
« Cette désignation a été le fruit d’un vote de cinq classes de 4e du collège Paul-Éluard. À l’issue du scrutin, le tunnelier a été baptisé Awa avec une importante majorité des voix »
indique la Société des Grands Projets (SGP), qui a voulu par-là, perpétuer la tradition de la Sainte-Barbe, consistant à attribuer aux tunneliers des prénoms féminins en guise de protection.
Des élèves sensibles à la cause du handicap
Par leur choix, les jeunes ados n’ont pas seulement désigné la bonne fée du chantier, ils se sont montrés sensibles à l’engagement de la présidente de « Second Souffle ».
L’association soutient les parents d’enfants et de jeunes adultes en situation de handicap. Impliquée à Guyancourt, elle est notamment intervenue pour former des directeurs d’accueils de loisirs et des animateurs et auprès du Conseil Municipal des Enfants pour sensibiliser les jeunes élus.
Pour ce qui est des collégiens qui l’ont largement plébiscitée, « Certains sont directement concernés et d’autres veulent travailler dans ce domaine » confie la marraine du tunnelier, restée un long moment à discuter avec eux lors de l’inauguration.
Dans son discours, elle remercie les enfants, et sa maman, venue s’installer à Guyancourt en 1981 et qui y aura vécu toute sa vie. De quoi lui rappeler son enfance dans le quartier du Pont du Routoir.
Un réel symbole
« À l’époque et encore maintenant plusieurs lignes de bus reliaient le quartier du Pont du Routoir à Versailles ou encore à Saint-Quentin-en-Yvelines. Quand j’étais ado puis quand je suis devenue jeune adulte, sans transport en commun, il nous arrivait de marcher de la gare de Saint-Quentin jusqu’au Pont du Routoir »
se souvient cette ancienne Guyancourtoise, en ajoutant, entre deux sourires, « on marchait beaucoup quand on ratait le bus ! ».
« Aujourd’hui, voir ce tunnelier prêt à creuser de nouveaux chemins sous nos pieds est un réel symbole pour moi. Ce métro va transformer la mobilité des étudiants, des jeunes, des moins jeunes, de nos familles et des salariés ».
La jeune femme, de tempérament fonceur, va elle-aussi continuer à avancer dans ses projets pour soutenir les familles.
En route pour le futur métro
Après les tunneliers Céline et Caroline, le tunnelier Awa est en route pour créer un tunnel de 6,7 kilomètres qui reliera trois gares avec le métro de la ligne 18 : Guyancourt, Satory et Versailles. La machine et sa roue de coupe de 9 mètres de diamètre et de 122 tonnes, avance doucement mais sûrement.