Voeux de la Ville 2022 – Remise des médailles

Discours prononcé par François Morton le 10 janvier 2022


Chères Guyancourtoises,

Chers Guyancourtois,

Avant toute chose, je tenais ce soir à vous renouveler, au nom de notre conseil municipal qui m’entoure ce soir, mes meilleurs vœux pour cette année 2022. J’espère qu’à titre individuel elle sera pour vous l’occasion de concrétiser vos projets. J’espère que sur le plan collectif, nous pourrons enfin retrouver ces moments simples de rencontres, de convivialité qui marquent la vie municipale.

Durant la fin d’année 2021, nous avons pu profiter de beaux événements avec notamment la patinoire éphémère. Mais l’actualité est encore marquée par la situation sanitaire qui nous oblige à limiter les moments de cérémonies. C’est donc un rendez-vous un peu spécial que nous avons aujourd’hui.

Malgré l’annulation de la cérémonie des vœux, je tenais à vous associer à un moment important.

Vous le savez peut-être mais nous profitons régulièrement des vœux de la ville pour honorer des acteurs de la vie guyancourtoise.

Nous remettons ainsi parfois une distinction propre à notre ville, cette médaille de la ville.

Une médaille, cela peut être peu de chose. Ce qui importe, c’est le symbole que nous lui donnons. A Guyancourt, cette médaille de la ville exprime la reconnaissance de notre municipalité et de tous les habitants à l’égard des personnes qui la reçoivent. Qui sont ces personnes ? Ce sont des femmes et des hommes engagés, fidèles à des convictions personnelles altruistes et toujours motivés par le souci de servir l’intérêt général.

Ce soir, entouré des élus du Conseil Municipal, je remettrai quatre médailles. Deux femmes et deux hommes qui correspondent tout à fait à cette description, vous le verrez.

Je vais appeler à me rejoindre :

 

Mme Meiggie BOA

Meiggie BOA

Les plus assidus lecteurs des publications municipales pourront se rappeler de Meiggie BOA.

Il y a près de 2 ans, nous vous avons interviewée pour recueillir votre témoignage.

Vous étiez alors étudiante infirmière plongée au cœur de la tempête COVID. Vous vous étiez en effet portée volontaire lors de la 1e vague épidémique pour prêter main forte aux équipes soignantes.

Vous nous racontiez alors la rigueur sanitaire qu’imposait cette situation, en première ligne, tant sur le plan professionnel que personnel. Vous nous racontiez aussi la rudesse de l’épreuve pour les équipes hospitalières et bien-sûr les patients.

Nous voici donc près de deux ans plus tard. Vos études sont terminées et vous êtes infirmière dans le service de médecine interne de l’hôpital Ambroise-Paré où vous vous occupez des patients avec le même enthousiasme. Car c’est ce qui vous motive dans le métier d’infirmière : être au contact, rassurer et faire en sorte que le séjour des patients se fasse dans les meilleures conditions.

Vous le dîtes aussi, la situation est probablement un peu moins tendue dans les hôpitaux car les médecins ont plus de connaissance sur ce virus et le matériel ne manque plus autant. Mais cette crise a aussi eu des effets indirects avec des personnels en souffrance, qui parfois ont démissionné, harassés par un travail passionnant mais rude.

J’ai eu l’occasion de m’en rendre compte: votre motivation demeure intacte.

Vous faîtes un beau métier, humain et solidaire. Ce sont des personnalités comme vous qui font que notre hôpital public continue de faire ses preuves par la qualité de son accueil et de son suivi.

En vous honorant de la médaille de la Ville de Guyancourt ce soir, c’est aussi l’ensemble des personnels de santé que je souhaite saluer. Médecins de ville, personnels hospitaliers, professionnels du paramédical ou du secteur médico-social, nous savons combien votre rôle est précieux pour la collectivité. Il est primordial que vous soyez soutenus. Les Français, je le pense, le reconnaissent. Vous pouvez aussi compter sur notre engagement à vous soutenir dès que nous le pouvons pour que la santé reste accessible au plus grand nombre mais aussi pour rappeler à l’Etat votre importance pour nos territoires.

Mme Boa, je suis heureux de vous remettre cette médaille de la Ville de Guyancourt.


Enzo TURMEAU

Il y a quelques jours, nous diffusions une vidéo sur le site de la ville et la page Facebook avec des portraits de notre jeunesse Guyancourtoise. Cette vidéo montrait les parcours d’Adame, Calvin, Cheyenne, Élie, Guillaume, Margaux, Mehdi, Sana et Sya. Certains sont au début de leur aventure, d’autres ont déjà concrétisé leurs projets. Tous, dans leur diversité, nous montraient une chose : quel que soit leur parcours, ils tracent leur voie, rencontrent parfois des difficultés, mais se relèvent et avancent. Ils grandissent et s’épanouissent.

Je voulais prolonger ce regard sur nos jeunes en honorant deux d’entre eux.

Je vais donc appeler à venir me rejoindre : Enzo TURMEAU. Enzo …

Ton camarade Rayan SCHECK devait être avec nous ce soir mais malheureusement il est cas contact. Je sais qu’il nous regarde. Je vais l’associer à cette remise de médaille mais je la lui remettrai officiellement quand sa famille sera rétablie.

Je vais également demander au lieutenant de 1e classe Emmanuel Moreau et au Caporal Alexis LEROUX de venir à mes côtés.

Vous voyez son uniforme. J’aurai du mal à ménager le suspense quant à la qualité de ce jeune Guyancourtois. Enzo et Rayan ont respectivement 16 et 14 ans et suivent la formation de Jeune Sapeur-Pompier à la caserne de Magny-les-Hameaux dirigée par le Lieutenant Moreau. Le Caporal Leroux, quant à lui, en est l’un des formateurs.

Enzo, Rayan, je dois le dire, votre maturité m’impressionne.

Vous avez de profondes convictions et vous les avez concrétisées, très jeune, par votre engagement dans cette formation de jeune sapeur-pompier. Car vous le dîtes tous les deux, c’est le fruit de votre envie de servir les autres, d’être capable de porter secours et de partager un travail en équipe.

Pour résumer, c’est parce que vous vous souciez de ceux qui vous entourent.

Enzo souhaite réaliser un rêve d’enfant et en faire son métier. Rayan veut servir comme pompier volontaire. C’est donc bien un engagement sur le long terme que vous avez entamé à travers cette formation de 4 années. Elle vous permet d’apprendre les rudiments du métier comme le secours à la personne. Je sais qu’Enzo a déjà dû les mettre en œuvre pour porter secours.

Je sais que vous y trouvez un vrai moyen d’épanouissement et de motivation personnelle. Vous êtes ainsi très attachés au travail d’équipe qu’exige le métier de sapeur-pompier.

Tout cela, je ne l’invente pas, c’est vous qui le dîtes. Vous avez les idées claires et c’est pour cela que vous exprimez si bien votre engagement.

En vous honorant de la médaille de la ville de Guyancourt, je souhaite vous adresser toute notre reconnaissance pour l’énergie et l’envie que vous investissez pour cette belle mission. Cette distinction et votre témoignage susciteront peut-être des vocations chez d’autres jeunes Guyancourtois. Parce que j’en suis sûr, comme vous, d’autres jeunes souhaiteraient donner de leur temps pour les autres.

J’aurai un dernier mot. Je suis très heureux de pouvoir faire cette remise de médaille entouré du lieutenant Moreau et du Caporal Leroux. Car à travers vous c’est aussi notre attachement à l’action quotidienne des Sapeurs-pompiers, et particulièrement ceux de la caserne de Magny-les-Hameaux, que nous souhaitons saluer. Vous remplissez une fonction pleine de sens pour la vie collective et vous savez tout notre attachement et celui des habitants à votre profession.

Enzo, je suis très heureux de te remettre cette médaille de la Ville de Guyancourt. Rayan, je suis aussi très heureux de pouvoir t’associer à cette remise de médaille et je te dis à très bientôt.


Marie-Caroline BELLON

J’appelle maintenant à mes côtés: Mme Marie-Caroline BELLON

Madame Bellon, vous êtes arrivée à la direction du Foyer d’Accueil Médicalisé Troas de la Fondation John Bost au mois d’avril 2020.

Mais vous avez consacré tout votre parcours au domaine de la santé. Il faut dire qu’avec un père médecin, vous y avez été très vite sensible. Vous consacrez vos études aux droits de la santé et commencez votre carrière dans la fonction publique hospitalière. Vous rejoignez une première fois la région parisienne pour travailler… à l’hôpital Ambroise-Paré. Ce qui vous fait d’ailleurs un point commun avec Meiggie Boa qui exerce actuellement là-bas.

Pour des raisons personnelles, vous partez dans le Limousin et c’est là que vous rejoignez le secteur médico-social en travaillant pour un centre d’action médico-sociale précoce.

Vous travaillez ensuite pour les Pupilles de l’Enseignement Public dont vous serez Directrice Générale Adjointe durant 5 années.

Enfin, vous rejoignez Guyancourt et prenez la Direction du Foyer Troas, il y a maintenant près de deux ans.

Replaçons-nous dans le contexte, en avril 2020, nous sommes en pleine période de confinement. Et avec toute votre équipe, vous allez mener un travail important pour les personnes hébergées. Il n’y a eu aucun cas Covid au sein du Foyer. Il y a aussi eu moins d’hospitalisations en psychiatrie. Dans une période qui a durement éprouvé nos habitudes, c’est assez incroyable.

C’est incroyable, mais c’est révélateur de l’engagement de toute une équipe pour les personnes dont elle s’occupe.

C’est aussi le témoignage de la qualité du travail que vous menez collectivement. Et vous êtes la chef d’orchestre de ce travail collectif.

Les Guyancourtois le savent. Le Foyer d’Accueil Médicalisé Troas est un acteur de la vie Guyancourtoises. Ses résidents sont des habitants Guyancourtois à part entière et nous travaillons collectivement à leur inclusion à la vie municipale par l’accès à nos équipements par exemple.

Je vous le redis, mais vous le savez, notre équipe municipale, nos services restent attentifs à vos projets et à vos sollicitations, car nous sommes toujours persuadés, comme au premier jour du projet de l’arrivée du Foyer à Guyancourt, que les personnes en situation de handicap et ceux qui les accompagnent doivent être soutenus.

Je vous le redis aussi, je reste attentif à vos combats pour le statut des personnels du secteur médico-social. Je sais les difficultés que vous et votre personnel connaissez pour valoriser votre action auprès de l’Etat qui vous a clairement mis de côté lors du Ségur de la Santé.

Madame Bellon, je suis très heureux au nom de la Ville de Guyancourt de vous remettre la médaille de la Ville.


Je vais demander à l’ensemble des médaillés de me rejoindre.

 

Chères Guyancourtoises,

Chers Guyancourtois,

Voici des visages de la vie Guyancourtoise. Vous les connaissez peut-être, les avez peut-être déjà croisés. Comme tout un chacun, ils mènent leur vie dans la normalité la plus totale mais vous l’avez vu ce soir, leur parcours est loin d’être anodin.

Comme d’autres parmi vous, ils consacrent de leur temps pour les autres. Ils consacrent de leur temps pour le service public.

Le service public, c’est un élément essentiel de la vie collective. Il est devenu naturel pour nous d’y faire appel tellement il fait partie de nos vies. Mais il n’échappe à personne que le service public souffre. Il souffre d’une image dégradée par des discours politiques trompeurs, qui parlent finances avant de parler services, qui parlent budget avant de parler de ressources humaines.

Et pourtant, comme nos enseignants, comme nos agents municipaux, comme les forces de l’ordre, les personnes que nous avons honorées œuvrent au quotidien pour les habitants de notre ville.

 

Il existe une affiche que vous avez peut être déjà lue qui dit ceci : « Quand tout sera privé, nous serons privés de tout. ». Cette affiche conclut par « Vive le service Public ».

Nous sommes en année d’élections. Nous sommes abreuvés de débats tous plus navrants les uns que les autres. Il serait temps d’abandonner les invectives puériles, les faux problèmes qui désignent l’Autre comme un ennemi, un voleur, un assassin. Il serait temps de parler des vrais enjeux pour nos vies individuelles et collectives. Parlons des politiques publiques qui font vivre l’emploi, la santé, la solidarité, la culture, le sport, les associations, la vie quotidienne!

Pour 2022, je fais ce vœu, que je n’espère pas vain, du retour à un débat national de qualité où le service public trouve une place centrale. Je fais le vœu que l’année 2022 soit aussi l’année du service public. Merci à toutes et à tous.

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