Rassemblement en soutien à Yannick Morez, maire de Saint-Brevin

Discours prononcé par François Morton le 16 mai 2023


Mesdames, Messieurs,

Merci sincèrement d’avoir répondu à notre appel.

Comme chacune et chacun d’entre vous, je le sais, l’actualité récente m’a troublé, pour ne pas dire plus… Face aux derniers coups d’éclats de l’extrême-droite, il m’a semblé plus que nécessaire de faire entendre notre voix : celle de tous les Républicains. Vous le comprenez donc, ce rassemblement est symbolique ; et je salue la présence des élus municipaux – j’ai souhaité tous les inviter, y compris les membres de l’opposition municipale.

Je disais « troublé », mais en réalité la colère me tient.

Elle me tient quand un Maire de la République est contraint de démissionner sous la pression de groupes organisés d’extrême droite : intimidations, menaces de mort, acte criminel…. Voilà leurs méthodes pour faire reculer des élus qui défendent des valeurs nobles de solidarité. Je le dis clairement : qu’un Maire soit contraint dans notre pays de démissionner sous la pression de l’extrême-droite est une défaite de toute notre République.

C’est aussi une défaite de l’Etat, incapable de protéger les élus dans l’exercice de leur mandat. Alors que notre collègue de Saint-Brévin était en droit d’attendre du soutien de la part des autorités publiques, il n’a eu que le silence et l’inaction. Nous ne pouvons que déplorer cette indulgence du Président, comme du Gouvernement, face aux manifestations zélées de l’extrême droite qui s’exhibe en plein cœur de Paris et pousse l’obscénité jusqu’à tenir un concert nazi dans un équipement municipal dénommé « Simone Veil ». Ce concert s’est tenu à Saint-Cyr mais, je le dis parce que je le pense sincèrement, il aurait pu se faire à l’insu d’autres Maires et dans d’autres villes.

La colère me tient encore face au climat de tension que peut créer l’accueil de réfugiés sur un territoire. Que la présence possible de réfugiés dans une ville puisse susciter autant d’opposition et de haine est non seulement incompréhensible pour tous les humanistes, mais également profondément inquiétant sur la capacité de notre société à faire vivre ce qui pourtant est au cœur de sa devise républicaine : la fraternité.

Qu’on soit clair : la violence qui s’est déployée contre Yannick Morez est directement liée au projet qu’il soutenait et aux valeurs qu’il défendait. Les menaces sont d’autant plus fortes que les élus portent des projets courageux et solidaires. Croyez-moi, je le sais.

Il est plus que temps de mettre en œuvre tous les moyens possibles pour l’éradiquer. C’est à l’Etat de prendre ses responsabilités pour protéger les élus locaux et faire en sorte que notre démocratie puisse vivre dans des conditions sereines, respectueuses et pacifiées.

Il est essentiel aussi de continuer notre combat contre l’extrême-droite, sous toutes ses formes. Ce soir, comme demain, faisons entendre notre voix ; qu’elle soit plus forte que celle de tous les réactionnaires, les racistes et les haineux.

 

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