Face à l’extrême droite, François Morton Maire de Guyancourt et l’équipe municipale appellent à un rassemblement symbolique.
Mardi 16 mai à 18 h
Devant l’Hôtel de Ville, Parvis Roland-Nadaus
Le 10 mai dernier, Yannick Morez, Maire de Saint-Brevin-les-Pins, annonçait sa démission après des mois de menaces et d’intimidations, et après avoir été la victime d’un acte criminel – l’incendie de sa maison, pour avoir soutenu un projet de Centre d’accueil pour demandeurs d’asile sur sa Commune.
Que la présence possible de réfugiés sur un territoire puisse créer un tel climat de tension est non seulement incompréhensible pour tous les humanistes, mais également profondément inquiétant sur la capacité de notre société à faire vivre ce qui pourtant est au cœur de sa devise républicaine : la fraternité.
Qu’un tel enjeu soit utilisé par des groupes d’extrême-droite pour stigmatiser des populations et faire reculer des élus qui défendent des valeurs nobles de solidarité est scandaleux. Les enjeux clivant existent, c’est bien normal, mais ils devraient faire l’objet de débats, vifs certes mais raisonnables et pacifiés. C’est le principe même de la démocratie.
Qu’un Maire soit contraint dans notre pays de démissionner sous la pression de l’extrême-droite est une défaite de toute notre République. Une défaite de l’Etat aussi, incapable de protéger les élus dans l’exercice de leur mandat. Alors que notre collègue de Saint-Brévin-les-Pins était en droit d’attendre du soutien de la part des autorités de l’Etat, porteuses qui plus est du projet, il n’a eu que le silence et l’inaction. Nous ne pouvons que déplorer cette indulgence du Président, comme du Gouvernement, face aux coups de force de l’extrême droite : intimidations, menaces de mort, actes criminels, manifestation autorisée de près de 500 militants néo-fascistes en plein cœur de Paris, concert nazi dans une salle municipale…
La démission de Yannick Morez est une manifestation supplémentaire de la violence à laquelle font face les élus de la République. Elle est inacceptable et l’Etat doit mettre en œuvre tous les moyens possibles pour l’éradiquer. Mais ces menaces sont d’autant plus fortes que les élus portent des projets courageux et solidaires : en l’espèce, l’accueil de populations étrangères contraintes à l’exil en raison des risques qui pèsent sur leurs vies.
Nous apportons tout notre soutien à Yannick Morez et à son équipe.
Face à l’inaction et à la surdité de l’Etat, mobilisons-nous contre l’extrême droite. Faisons entendre notre voix ; qu’elle soit plus forte que celle de tous les réactionnaires, les racistes et les haineux.
C’est pourquoi nous vous appelons à nous rejoindre sur le parvis de l’Hôtel de Ville pour un rassemblement symbolique le 16 mai 2023 à 18 h.
Soyons nombreuses et nombreux !