Garante de la liberté de conscience, la laïcité est une valeur républicaine chère à Guyancourt. La Ville a à cœur de garantir à ses habitants une cohabitation sereine et fraternelle, riche de sa diversité. Parole à deux acteurs de la vie cultuelle sur la commune.
L’Union des musulmans de Guyancourt
Créée en 2014, l’Union des musulmans de Guyancourt (UMG) est une association cultuelle (loi de 1905 portant sur la séparation des Églises et de l’État). Son unique but est donc l’exercice public du culte religieux et ses activités se déroulent dans le respect de la vie commune. La devise de l’UMG serait, pour Ahmed Bouyanzer, président de l’association :
« Pratiquer notre culte dans le respect des lois républicaines et du vivre-ensemble. Nous incitons les fidèles à s’impliquer d’avantage dans la vie citoyenne de la ville, faisons varier les intervenants pour les prêches du vendredi, organisons des rencontres inter-religieuses et citoyennes, et proposons des conférences, notamment dans l’objectif d’assurer la diffusion d’une compréhension religieuse saine au niveau local. »
L’UMG, c’est environ 80 rendezvous par an, 25 membres administrateurs et plus de 750 adhérents (en échange d’une cotisation) de tous les âges, mais la salle de prière reste ouverte à tous.
Créer du lien social
L’exercice du culte permet de créer du lien social au-delà de la salle de prière :
« Des adhérents s’y sont rencontrés et sont devenus amis » rapporte Ahmed Bouyanzer. De plus, « ils passent des moments conviviaux entre eux et avec des personnes non-musulmanes, en échangeant autour d’une tasse de café ou d’un verre de thé ».
Un réel dialogue et partenariat avec la Ville
« La municipalité est très attentive aux besoins de l’association. Le dialogue se fait dans la sérénité et on arrive toujours à trouver des solutions », témoigne le président de l’UMG.
En attendant l’aboutissement du projet de construction d’un lieu de culte pour accueillir les musulmans dans de meilleures conditions, la Ville loue à l’association une partie de l’ancienne école Eugène-Varlin inoccupée, à quelques pas de ses locaux actuels.
Groupement paroissial Saint-Quentin-Saint-Victor
Le groupement paroissial Saint-Quentin-Saint-Victor, animé par une vingtaine de bénévoles, un curé et trois prêtres, est rattaché au diocèse de Versailles (diocèse de l’Église
catholique). À Guyancourt, il mène ses activités au Cap Saint-Jacques et à l’église Saint-Victor.
« Il y a une collaboration avec la Commune lorsque l’église reçoit des concerts inscrits dans la programmation de La Batterie » indique Anne-Lucie Oden, membre de l’équipe d’animation.
L’édifice faisant partie du patrimoine communal, « la Ville y intervient également pour réaliser les gros travaux ».
Une fête annuelle paroissiale
« Nous essayons de faire en sorte que les paroissiens (ils sont 800 en moyenne) aient l’impression de faire partie d’une famille. Nous leur proposons tout type d’animations. »
Chaque année, les bénévoles organisent une fête paroissiale avec un repas convivial et des jeux pour les enfants au Cap Saint-Jacques,
« de façon à ce que les gens s’amusent et apprennent à se connaître et pour que petit à petit un lien se crée entre eux en dehors de la messe » ajoute Anne-Lucie Oden.
En janvier, les paroissiens se retrouvent autour de galettes et le dimanche de Pâques autour d’une chasse aux œufs ouverte aux habitants du quartier. Le souhait étant de s’ouvrir de plus en plus aux autres.
Des initiatives solidaires et fraternelles
Le groupement paroissial s’est notamment rapproché de l’UMG, qu’il avait déjà rencontrée l’an dernier, pour faire une rupture de jeûne ensemble, puisque le ramadan et le carême
ont eu plusieurs jours en commun.
Pour cultiver la fraternité, l’équipe envisage également de nouer du lien avec le Secours Catholique au Pont du Routoir et de développer des actions dans l’esprit du café fraternel, proposé devant l’église Saint-Quentin Les Sources le samedi.
« On aimerait aussi rejoindre le World Clean Up Day » confie Anne-Lucie Oden, « c’est bien de participer à ce que fait la Ville ».