Depuis le début du confinement, ils sont nombreux à avoir proposé leur aide ou à avoir sollicité un soutien psychologique ou logistique, à travers la plateforme Soyons-solidaires.fr. Rencontre avec trois d’entre eux.
Mise en place par la Ville au tout début du confinement pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de rompre l’isolement de certains Guyancourtois ou de proposer divers services, la plateforme Soyons-solidaires.fr a tout de suite séduit des volontaires. Un leitmotiv lie toutes ces personnes : participer activement à la solidarité locale, à la hauteur de ses moyens, durant cette période inédite où l’humain a plus que jamais sa place.
Corinne Huleux met à profit ses talents de couturière
Abonnée aux alertes SMS de la Ville et à sa newsletter, Corinne Huleux a rapidement connu l’existence de cette plateforme.
« J’ai tout de suite voulu proposer mon aide, mais en début de confinement, je travaillais à 100 % en télétravail donc je ne disposais pas de beaucoup de temps libre. Au bout d’un moment, j’ai été mise en chômage partiel. Depuis, je ne travaille que le matin donc j’ai décidé de m’inscrire », confie celle qui habite à Guyancourt depuis 1997.
Quand elle ne remplit pas ses missions professionnelles pour les RH du Technocentre Renault, Corinne confectionne donc des masques en tissu lavables, pour ceux qui en ont le plus besoin ou qui n’ont pas les moyens de s’en payer.
« Comme je pratique régulièrement la couture avec mon comité d’entreprise et lors des ateliers proposés à la maison de quartier Théodore-Monod, l’idée m’est venue naturellement. C’est d’ailleurs auprès de la structure municipale que j’ai pu récupérer les chutes de tissu nécessaires à la fabrication des masques. J’ai régulièrement des demandes. Jusqu’à maintenant, j’en ai réalisés une vingtaine pour 5 familles différentes. »
Annie Biz a voulu donner et a finalement reçu
Annie Biz fait d’ailleurs partie des personnes qui ont reçu des masques de la part de Corinne. Pourtant, au début, l’éducatrice spécialisée s’était rendue sur la plateforme pour proposer son aide.
« L’établissement spécialisé dans lequel je travaille habituellement, qui s’occupe de personnes ayant des troubles du comportement, a fermé ses portes durant le confinement. J’ai donc souhaité me rendre utile. En me rendant sur le site Internet de la ville, j’ai découvert Soyons solidaires et me suis inscrite sur le groupe.
J’ai proposé des services pratiques car je continue à appeler plusieurs familles dans le cadre de mon travail et je n’avais pas envie de faire la même chose. C’est là que j’ai vu que des personnes proposaient des masques. Je me suis dis que je serai amenée à en avoir rapidement besoin lors de la reprise d’activité. J’ai donc fait une demande et Corinne Huleux m’a très vite contactée pour convenir d’un rendez-vous afin de m’en remettre.
Cette plateforme est vraiment une belle initiative. Il faudrait peut-être simplement qu’elle soit davantage visible pour que les personnes qui n’ont pas Internet connaissent son existence », note celle qui habite à Guyancourt depuis 1985.
Dominique Labouré a voulu continuer à se rendre utile
Bénévole en temps normal au sein d’une épicerie sociale et d’un club de l’amitié de la Croix-Rouge (halte répit-détente Alzheimer), également intervenant pour les ateliers sociolinguistiques de l’association Guyancourt Accueil, Dominique Labouré n’a pas mis entre parenthèse son éternelle envie d’aider les autres durant ce confinement.
« J’aime me sentir utile, encore plus depuis que je suis en préretraite. En me rendant sur Facebook, j’ai appris l’existence de cette plateforme. J’ai trouvé que c’était une superbe idée. Je me suis donc immédiatement inscrit en proposant d’appeler des personnes isolées, afin d’échanger avec elles durant cette période si difficile. Jusqu’à présent, personne ne m’a appelé, mais si les gens ont trouvé d’autres solutions, tant mieux. L’important est que cette possibilité existe. C’est à l’image de l’idée que je me fais du tissu associatif et humain, existant à Guyancourt depuis que j’ai emménagé sur la ville en 1984. »