Dans plusieurs établissements scolaires de la ville, les initiatives éco-citoyennes se multiplient, à l’image des projets menés à l’école maternelle Francine-Fromont et au lycée de Villaroy.
Permettre aux jeunes guyancourtois de retourner au contact de la nature via des projets pédagogiques… Tel est le leitmotiv de plusieurs établissements scolaires de la ville ces derniers temps. À l’école maternelle Francine-Fromont et au lycée de Villaroy, le public est différent. Mais l’objectif reste le même : former les éco-citoyens de demain.
« Confronter les élèves à du concret »
Les jeunes enfants scolarisés en maternelle sont bien souvent avides de découvrir le monde animal, mais, malheureusement, beaucoup d’entre eux ne découvrent les animaux que dans les livres ou les dessins animés. Partie ce constat, Elisa Desdouets, la directrice de l’école Francine-Fromont, a décidé d’agir.
« Nous allons installer en ce début de printemps un poulailler dans l’enceinte de notre établissement. Cela permettra de confronter les élèves à du concret. Ils vont notamment pouvoir observer
la couvaison de l’oeuf de poule et l’évolution des poussins », souligne-t-elle.
Pour mener à bien ce projet, la directrice s’est tournée vers la Ville afin d’obtenir le budget nécessaire à l’achat des poules et la construction du poulailler.
« Les élèves décoreront ensuite eux-mêmes le poulailler pour se l’approprier. Dans le même temps, l’association yvelinoise Ville verte nous fournira des oeufs fécondés. »
Plus tard, l’équipe pédagogique compte également impliquer les familles, en les incitant notamment à ramener leurs épluchures de pommes de terre afin de nourrir les poules.
Les éco-délégués comme moteur du développement durable
Au lycée de Villaroy, l’engagement est évidemment plus conscient, les initiatives concertées entre professeurs et élèves. Partout en France, l’élection d’éco-délégués à compter de cette année scolaire a renforcé cette tendance.
Dans l’établissement guyancourtois, une partie de ses 28 élus (un par classe) se sont ainsi emparés spontanément des sujets relatifs à la biodiversité et à la lutte contre le réchauffement climatique. Après un poulailler comptant une dizaine de poules, l’implantation de ruches et de 4 moutons (pour une tonte naturelle des pelouses) avant la fin de l’année scolaire vont dans un premier temps parachever le contingent animal de l’établissement.
Mais ce n’est qu’un début. « Les éco-délégués travaillent sur quatre familles de projet : le jardinage, l’énergie, le tri et la sensibilisation », détaille Pauline Toujas, professeur de SVT en charge des éco-délégués du lycée.
Sous leur impulsion, un composteur va ainsi être installé prochainement afin de récupérer certains déchets générés dans les cuisines de l’établissement, ainsi que des bacs dans chaque salle de cours pour récupérer le papier.
Ces initiatives succéderont à la plantation de deux cerisiers le mois dernier, tandis que la création d’affiches de sensibilisation est également dans les cartons. D’autres projets, tels que l’installation de panneaux solaires sur les toits du lycée, sont plus difficiles à mener à bien. Mais ils illustrent parfaitement l’ambition dans le domaine des générations à venir et font souffler un vent d’optimisme pour notre futur.